2024 12 2024 FUT UNE ANNEE DE VERITE POUR L’ENSEIGNEMENT PRIVE SOUS CONTRAT
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2024 FUT UNE ANNEE DE VERITE POUR L’ENSEIGNEMENT PRIVE SOUS CONTRAT
Lyon, 20/12/02024
2024 fut une année de vérité pour l’enseignement privé sous contrat, subventionné à hauteur de 10 à 12 milliards d’euros par an, selon les conclusions de la mission parlementaire Vannier-Weissberg en avril dernier. Dès janvier, grâce à la nomination de Mme Amélie Oudéa-Castera dans le premier des trois gouvernements macronistes de l’année, l’opinion publique découvrait l’ampleur des faits reprochés à « l’institution Stanislas » à Paris, et l’impunité totale dont bénéficie le privé subventionné. Le rapport Vannier-Weissberg, quelques semaines plus tard, confirmait le caractère largement fictif des contrôles auxquels ces établissements sont censés être assujettis. Il mettait aussi en lumière l’opacité et la multiplicité des canaux utilisés pour financer ces institutions qui jouent un rôle central dans le sabotage de l’école républicaine, dans l’organisation de la ségrégation scolaire et dans la perpétuation de la classe dominante.
Le scandale est tel qu’il a rendu au bloc laïque une unité dans l’action telle qu’on ne l’avait pas connue depuis 40 ans. La Libre Pensée a joué un rôle central dans cette reconstitution, en présentant un plan de sortie exhaustif pour en finir avec le financement public de l’enseignement privé, tout en accueillant l’intégralité de ses élèves dans le public, en l’espace de 6 ans. La pièce majeure de ce plan est bien sûr l’abrogation de la loi Debré, loi fondatrice du pacte liant la 5e République aux milieux de l’enseignement privé catholique : aujourd’hui, 95 % de l’enseignement privé est sous le régime de la loi Debré (« privé sous contrat »), et environ 95 % des établissements « sous contrat » dépendent de l’Église catholique.
Dans le Rhône, cette question a également défrayé la chronique tout l’automne. En septembre, la justice se penchait sur des faits de harcèlement et de racisme aux Lazaristes. En novembre, Médiacités révélait de nouvelles accusations d’agressions sexuelles contre un ancien directeur des Chartreux. En décembre, on apprenait que l’autorité administrative décidait enfin de remettre de l’ordre dans l’enseignement privé sous contrat, en menaçant de couper les vivres à un lycée … musulman, l’un des rares ouverts en France sous contrat d’association Le deux poids deux mesures entre le privé catholique et le lycée Al Kindi de Décines saute aux yeux, mais il ne saurait surprendre.
Cette intervention préfectorale nous rappelle qu’il ne peut pas y avoir de « bonne application de la loi Debré » : une loi qui organise et subventionne la ségrégation scolaire est forcément une loi qui entretient l’inégalité, l’arbitraire et la domination des élites anciennes. C’est sa fonction, et en donnant à l’État un pouvoir de vie et de mort financier sur les établissements, cette loi offre précisément un outil de contrôle au service du pouvoir. Ce contrôle, par définition, ne s’applique pas de la même manière aux alliés historiques du pouvoir et aux autres. Il est significatif que ce soit la préfète qui intervienne dans cette affaire, et non le rectorat... Les menaces de l’autorité administrative contre le groupe scolaire Al Kindi s’inscrivent dans le droit fil des lois autoritaires comme la loi dite séparatisme et les autres lois antilaïques alternant la carotte des subventions et le gourdin des contrôles administratifs à géométrie variable. La loi Debré fournit l’épure de ce dispositif, prolongé par de multiples règles nationales mais aussi locales : à ce sujet, la Libre Pensée du Rhône entamera en 2025 une campagne d’interpellation des collectivités locales pour faire la lumière sur les subventions dites « facultatives » qu’elles versent de leur propre chef à l’enseignement privé, en plus des subventions obligatoires imposées par la loi Debré déjà scandaleuses par elles-mêmes.
Contre l’ingérence des autorités administratives, contre la ségrégation scolaire, pour une éducation émancipatrice, un seul mot d’ordre :
ABROGATION DE LA LOI DEBRE !
ARGENT PUBLIC A L’ECOLE PUBLIQUE, ARGENT PRIVE A L’ECOLE PRIVEE !
2025 01 : echo des bénitiers..Le Figuier stérile et desséché
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Le Figuier stérile et desséché
C’est dans le texte de Matthieu (21, 18-22) qu’est rapporté le miracle :
18 Comme il rentrait en ville de bon matin, il eut faim. 19 Voyant un figuier près du chemin, il s'en approcha, mais n'y trouva rien que des feuilles. Il lui dit alors : « Jamais plus tu ne porteras de fruit ! » Et à l'instant même le figuier devint sec. 20 À cette vue, les disciples dirent tout étonnés : « Comment, en un instant, le figuier est-il devenu sec ? » 21 Jésus leur répondit : « En vérité je vous le dis, si vous avez une foi qui n'hésite point, non seulement vous ferez ce que je viens de faire au figuier, mais même si vous dites à cette montagne : « Soulève-toi et jette-toi dans la mer », cela se fera.
Quant à la parabole, elle se trouve dans l’Evangile de Luc (13, 6-9) et concerne une vigne ornée d’un figuier, un maître et son vigneron soucieux du domaine. Pour les catholiques, il s’agirait d’une méditation sur la patience infinie de Dieu à l’égard de l’homme. Le figuier représente celui qui ne travaille pas aux œuvres de Dieu, n’écoute pas sa Parole et ne la met pas en pratique.
« 6 Il disait encore la parabole que voici : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des fruits et n’en trouva pas. 7 Il dit alors au vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le ; pourquoi donc use-t-il la terre pour rien ?” 8 L’autre lui répondit : “Maître, laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que je mette du fumier. 9 Peut-être donnera-t-il des fruits à l’avenir... Sinon tu le couperas.” » (traduction de la Bible de Jérusalem).
Invention du Nouveau Testament ? en aucune façon.
Le thème du desséchement est classique. On le trouve chez Ezéchiel (17, 10 et 17, 24) où des arbres sont punis. Plus grave, dans le livre des Antiquités bibliques (apocryphe de l’Ancien Testament), Dieu dessèche la mère de Michas, coupable d’on ne sait trop quoi d’ailleurs. Le christianisme a-t-il mis fin à ces désordres ? Pas du tout. Dans l’Evangile de l’Enfance, l’enfant Jésus, âgé de 5 ans, fait subir le même sort à un camarade de classe, fils d’Anne le scribe, à qui il annonce : « Que ton rejeton soit sans racine et que ton fruit devienne aride, comme une branche arrachée par le vent. » Aussitôt, l’enfant se dessécha, et il l’avait bien mérité, puisqu’il s’était permis de détériorer les petits canaux d’argile que Jésus avait modelés par jeu. Les codes ont changé : de tels faits de harcèlement ne seraient plus tolérés aujourd’hui.
Les figuiers sont partout dans la Bible. Dans la Genèse, où Adam et Eve se couvrent de leurs feuilles pour cacher leur nudité ; au 1er chapitre de l’Evangile de Jean, où le Christ recrute Nathanaël, l’un des premiers disciples, parce qu’il l’a vu sous un figuier (signe d’élection) ; chez Zacharie, chez Jérémie où l’on trouve la parabole des deux paniers de figues ; les unes bonnes les autres non. Une tradition veut que Judas se soit pendu sous un figuier.
Le symbolisme du figuier est multiforme : arbre de vie (Genèse et Paralipomènes de Jérémie, où l’un d’eux est desséché pour s’être glorifié trop tôt – 9, 14), dont les fruits sont les patriarches (Osée 9, 10), image du peuple (Antiquités bibliques 27, 3) ou de la Maison d’Israël (Apocalypse de Pierre), et surtout arbre de la Torah comme l’affirme le traité Erouvin (Er 54 b) : « En quoi les mots de la Torah sont-ils comparables aux figues ? Chaque fois qu'un homme va cueillir des figues, il ne manque pas d'en trouver. Il en est de même avec les mots de la Torah : aussi souvent qu'un homme les sollicite, il en obtient des significations. » Le figuier est un le gagne-pain des docteurs de la Loi.
Au chapitre 5 des Paralipomènes, Abimélech rapporte un panier de figues à Jérusalem. Il s’endort sous un arbre pendant 66 ans. A son retour, la déportation à Babylone a eu lieu, mais Dieu a voulu qu’il ne voie pas cela. Or les figues sont toujours fraîches et distillent du suc. Un vieil homme lui dévoile tout : « Quant aux figues, vois aussi que ce n’est pas leur saison et comprends. » Nous allons voir bientôt que tout le monde n’a pas compris.
La version historiciste
Comme les figues sont cueillies à l’automne, un chercheur a pensé établir que l’entrée à Jérusalem a eu lieu en cette saison, car l’épisode suit le miracle du figuier. On peut lire la théorie de Hyam Maccoby dans le livret « Pâques » (page 24) de l’émission réalisée par Gérard Mordillat et Jérôme Prieur. qui fit grand bruit sur ARTE. Maccoby s’étonne que Jésus soit lui-même étonné qu’on ne trouve pas de figues au printemps, et poursuit : « … et c'est donc en automne que les scènes ont eu lieu. Selon moi, c'est à Pâque que Jésus a été exécuté mais il avait été arrêté en automne lors de la Fête des Tentes, (fin septembre - début automne) et il est demeuré six mois en prison. »
Homme de peu de foi ! Pourquoi l’Eternel, qui peut vous dessécher un arbre par opération magique, serait-il incapable de faire pousser des figues au printemps ? De plus – mais c’est une remarque très secondaire, Josèphe affirme que dans la région du lac de Gennésareth, la figue pousse dix mois sans interruption. Peu importe. L’important est que cet exégète très en vue, professeur au Leo Baeck College de Londres et auteur de nombreux ouvrages fortsavants, plonge tête en avant dans une explication confondante de naïveté.
Soyons justes, tous ne se fourvoient pas. Alfred Loisy considérait que les discours eschatologiques des évangiles synoptiques et la parabole du figuier stérile « ont été conçus d’abord comme des enseignements du Christ ressuscité. » Ce n’était pas difficile à voir. Rappelons que Loisy a été excommunié en 1908, époque de la « crise moderniste ». Un peu en avance sur son temps, il n’a pas été dépassé par tous les modernes.
En guise de conclusion : cette histoire paraîtra secondaire. Pourtant l’enjeu est grand : en effet, si les miracles de l’Evangile renvoient à des discours allégoriques figés dans une narration prétendument factuelle et préparée par les traditions vétéro-testamentaires, il faudra douter de la tempête apaisée, de la pêche miraculeuse, de la multiplication des pains et des poissons, de la résurrection de Lazare et ainsi de suite. Jusque là, rien d’inacceptable pour les historicistes, mais quid des guérisons miraculeuses, assez facilement accordées à l’action d’un thaumaturge ?
2025 01 Jean-Jacques Rousseau à Lyon : encore un « abusé de l’Eglise »
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Jean-Jacques Rousseau à Lyon : encore un « abusé de l’Eglise » ?
En 1830, âgé de 20 ans, le jeune Jean-Jacques Rousseau se trouve à Lyon. Ses mésaventures dans notre ville sont narrées dans un numéro des « Rues de Lyon » (n° 112, avril 2024 – « Les mésaventures lyonnaises du promeneur solitaire »). La BD reproduit la rencontre qu’il a eu avec un prêtre libidineux. Comme quoi lcertains invariants traversent les siècles. Il nous a paru intéressant de rapporter cet épisode tiré du livre IV des « Confessions ».
Rousseau raconte d’abord, en termes pudiques, comment un homme l’avait déjà abordé place Bellecour, venant s’asseoir à ses côtés pour assez vite lui proposer de « s’amuser de compagnie ». Le futur philosophe attendit de savoir quel était cet amusement, et, dit-il, « sans rien ajouter, il se mit en devoir de m'en donner l'exemple. Nous nous touchions presque, et la nuit n'était pas assez obscure pour m'empêcher de voir à quel exercice il se préparait. » Jean-Jacques s’enfuit à toutes jambes.
Peu après, il a une aventure du même genre, qui le met en plus grand danger. A bout de ressources, il se résout à passer une nuit à la belle étoile. Laissons-lui la parole :
« … déjà je m'étais établi sur un banc, quand un abbé qui passait, me voyant ainsi couché, s'approcha, et me demanda si je n'avais point de gîte. Je lui avouai mon cas, il en parut touché. Il s'assit à côté de moi, et nous causâmes. Il parlait agréablement : tout ce qu'il me dit me donna de lui la meilleure opinion du monde. Quand il me vit bien disposé, il me dit qu'il n'était pas logé fort au large ; qu'il n'avait qu'une seule chambre, mais qu'assurément il ne me laisserait pas coucher ainsi dans la place ; qu'il était tard pour me trouver un gîte, et qu'il m'offrait, pour cette nuit, la moitié de son lit. J'accepte l'offre, espérant déjà me faire un ami qui pourrait m'être utile. Nous allons. Il bat le fusil [i.e. : il allume un briquet]. Sa chambre me parut propre dans sa petitesse : il m'en fit les honneurs fort poliment.
(…) Soit que, sachant que je pouvais être entendu, il craignît de me forcer à me défendre, soit qu'en effet il fût moins confirmé dans ses projets, il n'osa m'en proposer ouvertement l'exécution, et cherchait à m'émouvoir sans m'inquiéter. Plus instruit que la première fois, je compris bientôt son dessein, et j'en frémis. Ne sachant ni dans quelle maison ni entre les mains de qui j'étais, je craignis, en faisant du bruit, de le payer de ma vie. Je feignis d'ignorer ce qu'il me voulait ; mais, paraissant très importuné de ses caresses et très décidé à n'en pas endurer le progrès, je fis si bien qu'il fut obligé de se contenir. Alors je lui parlai avec toute la douceur et toute la fermeté dont j'étais capable ; et, sans paraître rien soupçonner, je m'excusai de l'inquiétude que je lui avais montrée sur mon ancienne aventure, que j'affectai de lui conter en termes si pleins de dégoût et d'horreur, que je lui fis, je crois, mal au coeur à lui-même, et qu'il renonça tout à fait à son sale dessein.
(…) Comme à Paris, ni dans aucune autre ville, jamais rien ne m'est arrivé de semblable à ces deux aventures, il m'en est resté une impression peu avantageuse au peuple de Lyon, et j'ai toujours regardé cette ville comme celle de l'Europe où règne la plus affreuse corruption. »
2024 10 AFFAIRE RIBE ET VITRAUX DE ST MARTIN
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Une rencontre a eu lieu le 29 octobre 2024 à 14:30 à l’école de St Martin de Cornas.
Étaient présents : Annick Moulin, Elisabeth Bazin et Luc Gemet représentant le collectif
Solange Fornengo présidente, la trésorière, la secrétaire et 2 adhérents de l’association de sauvegarde du patrimoine de St Martin.
Après une présentation et un historique du collectif et de l’association, nous sommes entrés dans le vif du sujet : les vitraux de RIB : pourquoi voulons-nous qu’ils soient déposés (et aussi détruits mais chaque chose en son temps)
Les échanges ont duré 2h30 et nous pouvons nous targuer de maigres avancées :
- les personnes présentes ne remettaient pas en cause la nécessité d’apporter une réponse et une compensation à ce que nous avons vécu
- cependant la dépose des vitraux n’est pas envisagée.
La raison n’a pas été exposée clairement.
Ce n’est paraît-il pas une question d’argent puisque l’association ne souhaite pas que (comme le diocèse s’y était engagé) la partie financière soit prise en charge par l’église.
Pourtant l’argument avancé par l’association de préservation du patrimoine, c’est que des personnes membres de l’association de préservation du patrimoine ayant versé des sommes importantes pour rénover ces vitraux, leur remplacement n’etait pas envisageable.
Le collectif pense que ce remplacement marquerait un geste fort pour La Défense des victimes de RIB et pour le respect des victimes de pedocriminalité.
Tout comme dans l’affaire abbé Pierre, on change le nom de l’association (abbé Pierre), on change le nom des rues, des places, on efface les portraits,on démonte les statues.
Pas d’honneurs, pas d’hommage pour les pedocriminels, notre combat est légitime !
La présidente a néanmoins concédé à enlever un vitrail sur les 3 de RIB. Ce vitrail serait celui qui représente un enfant nu de dos (agressé sexuellement par RIB).
C’est pour nous insupportable que l’on préfère conserver ces tableaux, ces vitraux.
Mais il faut rester raisonnables, c’est ce que nous suggèrent l’asso du patrimoine et la société française toute entière.
Nous avons donc laissé la balle à l’association du patrimoine qui est dans leur camp désormais. À eux de colporter notre vision et de changer (si elles ils le souhaitent vraiment) les choses.
Tout cela est tellement trop long pour nous…
Nous attendons leur retour pour janvier 2025…
Et je (nous) restons convaincus que rien ne change en France pour la protection des survivantes que nous sommes, pour les survivants que nous sommes mais aussi pour les enfants victimes aujourd’hui de maltraitantes sexuelles…
Ou en tous cas pas assez.
Pour ceux qui gardent un souvenir amer, une colère envers l’INIRR, une manifestation a eu lieu devant la conférence des évêques de France à Paris le samedi 16 novembre 2024 à 14:30.
Notre colère est légitime et n’empêche pas les démarches de reconnaissance et de réparation auprès de l’INIRR.
Les organisateurs (Yolande Dufayet, Francois Devaux / la parole libérée/De la parole aux actes) nous ont permis de rencontrer d’autres associations de victimes, d’autres victimes et mettre en commun nos expériences et nos ressentis.
Pour les vitraux :
- le chantier de Charly est terminé, les vitraux sont remplacés
- Pour Caluire et Loire sur Rhône ,le maître verrier a commencé la réalisation des vitraux de Caluire. Le service communication nous informera et nous conviera lorsqu’ils seront posés. Suivra ensuite Loire sur Rhône…
À ce propos, le diocèse peut prendre en charge les frai s de déplacements pour les trajets que vous engagez pour vous rendre au rendez vous fixés par le collectif (St Martin de cornas, rdv vitraux, etc…)
Nous souhaitons toujours désinscrire les productions de RIB au titre des monuments historiques (Chambost-Allieres). Pour l’instant le ministère de la culture et la DRAC font la sourde oreille, nous prenons ça pour du mépris.
Toutes ces démarches, toutes ces actions n’ont qu’un seul but : nous faire sortir de notre statut de victimes, nous rendre notre dignité.
(Pour le collectif) Luc Gemet
2024 10 22 DOSSIER ABUSES SEXUELS DE L EGLISE
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DOSSIER ABUSES SEXUELS DE L EGLISE
06/05/2022 au CLUB DE LA PRESSE DE Lyon.
Au cours de la Conférence de presse (de gauche à droite), Annick MOULIN, Luc GEMET et Yesmine GEMET, brandissent les photos accusatrices
Demande d’action : reposer la question au gouvernement du 28 novembre 2022
M. Bastien Lachaud appelle l'attention de M. le ministre de l’Intérieur et des outre-mer sur la remise d'un rapport demandé par le Comité des droits de l'enfant de l'ONU au gouvernement français relatif aux abus sexuels commis par des membres du clergé. En effet, le 6 novembre 2020, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU s'est adressé au gouvernement français pour lui demander de lui remettre, avant le 30 octobre 2021, un rapport périodique relatif aux droits des enfants.
La liste des points établie avant la soumission du 6e rapport périodique de la France inclut les abus sexuels du clergé sur des enfants. L'alinéa a) du point 21. portant sur les questions d'exploitation sexuelle et d'abus sexuels demande à la France de fournir des informations sur « les enquêtes menées sur les abus sexuels commis par des membres du clergé, les poursuites intentées et les peines imposées aux auteurs de tels actes, les délais de prescription applicables, les réparations accordées, y compris les indemnisations et les mesures de réadaptation et les mesures prises pour protéger les enfants contre le risque de subir des abus sexuels de la part de membres du clergé ».
Par cette demande de précision adressée à la France, le comité de l'ONU considère donc de facto que l'État ne peut pas laisser l'Église être juge et partie dans des affaires qui touchent à l'ordre public et à caractère souvent criminel, à une échelle sans précédent. Le rapport de la Ciase présenté par M. Jean-Marc Sauvé le 5 octobre 2021 fait état de 330 000 victimes depuis 1950. Le rapport de la Ciase a caractérisé comme « systémique » le problème des abus sexuels commis par des représentants du clergé, ce qui interdit de considérer les nombreuses affaires qui continuent à être révélées comme une collection de déviances individuelles devant être traitées au cas par cas.
Ni l'église catholique, ni les instances de dédommagement qu'elle a mises en place (INIRR et CRR) ne peuvent être considérées comme légitimes et suffisantes pour rendre la justice, qui ressort des compétences de l'État régalien. Pourtant, ce sont des initiatives individuelles de victimes qui ont conduit à la condamnation initiale de Philippe Barbarin, acquitté en appel.
À ce jour, pourtant, aucune réponse n'a été fournie par le Gouvernement sur le point précis des crimes sexuels commis par des membres du clergé dans sa réponse au Comité des droits de l'enfant. Aussi, il souhaite savoir quand l'État va établir une réponse précise sur la question de l'évaluation
des enquêtes, poursuites et réparations, ainsi que sur les mesures de protection des enfants contre le risque de subir des abus sexuels de la part de membres du clergé, à la demande précise et explicite du Comité des droits de l'enfant de l'ONU.
La réponse du ministère de l’Intérieur et des outre-mer du 14 aout 2023 n’est pas satisfaisante car il n’y a pas de réponse au Comité de l’enfance de l’ONU.
La documentation
La fédération du Rhône a publié un numéro spécial de sa revue l’AN II (Numéro 189 de juin 2022), disponible sur demande : « l’Eglise savait ».
Elle reprend en détail toutes les informations disponibles sur l’affaire du pédo criminel Ribes, la richesse du diocèse de Lyon et le processus dit de « réparation » de l’Eglise.
Les actions depuis mai 2022
Première conférence du 5 mai 2022 au club de la presse : lire https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/124-2022-05-09-communique-affaire-ribes.html
Seconde conférence le 10 novembre 2022 au Club de la presse, avec une réunion publique le même soir à la mairie de Lyon 1er, sous la présidence de Maitre Jean Sannier, avocat au barreau de Lyon, une intervention d’une élue de LYON 1er et les interventions de :
Keith Porteous Wood, président de la National Secular Society de Grande-Bretagne, porte-parole de l’Association Internationale de la Libre Pensée, (AILP), accrédité auprès de l’ONU,
Nanou Couturier présidente de l’association des abusés sexuels dans l'Eglise, ainsi que des membres de celle-ci.
L’action internationale de l’AILP
Keith Porteous Wood continue à saisir le Comité de l’enfance de l’ONU.
Il animera une partie du congrès mondial de l’AILP les 10 et 11 octobre 2025 à Grenoble, avec un meeting à Lyon du samedi 11 octobre 2025 au palais de la Mutualité et en présence d’associations d’abuses.
Le dossier complet de la FNLP sur les biens de l’Eglise en France
L'analyse financière des comptes du diocèse de Lyon faite par un adhérent de la LP69, expert-comptable et commissaire aux comptes, donne une estimation de 200 millions pour la richesse du diocèse : l'église peut payer, l'église doit payer.
Au niveau national, la FNLP a estimé à au moins huit milliards cette richesse. Le dossier est détaillé dans le livre https://www.fnlp.fr/2024/07/la-libre-pensee-vous-conseille-un-livre-les-richesses-de-leglise
L’émission Complément d’enquête « Pédophilie dans l'Église » du 19 janvier 2023 sur France 2.
Pendant près d'un an, des journalistes ont enquêté sur l'un des secrets les mieux gardés de l'Église de France, révélant ainsi que des religieux condamnés pour pédophilie sont toujours en activité. Avec une interview de Dominique Goussot qui a signé le livre. Julie Lotz qui a créé cette émission, a obtenu le prix de l’investigation du jury du Festival International du Grand Reportage (FIGRA) le 1er juin 2024.
https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/cash-investigation-a-enquete-sur-les-affaires-de-pedophilie-dans-l-eglise_2107988.html
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