2025 05 29 A PROPOS DES CHRETIENS D’ORIENT Lettre au Conseil Régional AURA
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A PROPOS DES CHRETIENS D’ORIENT Lettre au Conseil Régional AURA
Le bulletin de la Région Auvergne-Rhône-Alpes du mois de mars indique que le Conseil régional, lors de son assemblée plénière des 19 et 20 décembre 2024, a adopté un « plan régional pour soutenir les chrétiens d’Orient, les minorités religieuses et les populations civiles », doté d’une enveloppe de 350 000 euros pour l’exercice 2025. Celle-ci devrait permettre la mise en place d’actions et de moyens pour aider les populations de certains pays du Proche et du Moyen-Orient, sur quatre axes d’intervention (la sécurisation des populations ; l’appui à la reconstruction ou à la réhabilitation d’établissements d’enseignement ou à caractère sanitaire et social ; la promotion d’actions ciblées ; le soutien des initiatives visant à désamorcer les conflits entre communautés).
Libres Penseurs, partisans de la liberté de conscience, donc de la laïcité, nous sommes attachés à ce que soit garantie à chacun celle de croire ou de ne pas croire, de pratiquer la religion de son choix, d’en changer à tout moment ou de n’adhérer à aucun culte. Humanistes, nous défendons également le droit de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes, en particulier dans cette région du monde, indépendamment des choix spirituels et philosophiques des individus.
Nous ne pouvons donc qu’être d’accord avec la résolution quand celle-ci affirme sa volonté « d’apporter une aide concrète aux communautés fragilisées dans ces territoires particulièrement meurtris par des conflits à répétition et de contribuer à une meilleure cohabitation entre ces différentes communautés, gage de paix durable », d’autant qu’elle précise que ces projets ont d’ores et déjà bénéficié aux populations « quelle que soit leur origine ethnique ou religieuse » …
Néanmoins, la somme de 350 000 euros s’avérant importante pour les contribuables de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, nous vous demandons de préciser, d’une part, les actions financées sur cette enveloppe depuis le 1er janvier 2025 ou prévues d’ici la fin de l’année, d’autre part, les aides apportées aux Chrétiens d’Orient, mais aussi aux autres minorités de cette région du Proche et du Moyen-Orient (par exemple aux musulmans en Israël, aux chiites au Koweït, aux athées et libres-penseurs).
Pouvez-vous indiquer si ces actions visent aussi à promouvoir la déconfessionnalisation des institutions publiques et le droit de chacun à user sans entrave de sa liberté de conscience et d'apostasie ?
Les Fédérations de la Libre Pensée de la Région AURA :
- Jacques Marche, Président de la Fédération du Puy-de Dôme
- Pierre Girod, Président de la Libre Pensée du Rhône
- Alain Truchot, Président de la Fédération du Cantal
- Guy Vallery, Président de la Fédération de la Haute-Loire
- José Goémans, Président de la Fédération de Haute-Savoie
- Pascal Costarella, Président de la Fédération de l’Isère
- Daniel Teyssier, Président de la Fédération de Drôme Ardèche
- Jean-Marc Bourcier, Président de la Fédération de Savoie
- Roland Mirguet, Président de la Fédération de l’Ain
- Jacques Lachaise, Président de la Fédération de l’Allier
- Calogero Minacori, Président de la Fédération de la Loire
2025 06 13 LA PAROLE A PAUL VANIER
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13 juin 2025 : la parole à Paul Vannier et aux victimes de l'Eglise
A l’initiative de la fédération du Rhône de la Libre-Pensée
Est-il nécessaire de présenter Paul Vannier, député LFI, corapporteur d’un rapport parlementaire sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat, avec le député Christopher Weissberg (RE), chargé d'un nouveau rapport avec Violette Spillebout (Renaissance), sur les violences en milieu scolaire ,psychologiques, physiques et/ou sexuelles ? Il est le mieux placé pour témoigner sur l’affaire d'Etat de Bétharram qui repose sur un double-scandale :
Scandale mis en lumière par le caractère systémique des violences commises dans cet établissement très catholique du diocèse de Lourdes, connu de tous et de longue date, et que seul François Bayrou (ancien ministre de l'Education nationale) a réussi l’exploit de ne jamais percevoir dans son champ de vision – même dans sa propre famille ;
Scandale par la responsabilité de l'état qui continue à financer à hauteur de 12 milliards d'euros chaque année l'enseignement privé catholique (96% du privé au total) en application de la loi Debré, inséparable de la création de la Vème République. Tout ceci sans aucun contrôle (alors que dans le même temps deux lycées privés musulmans ont été la cible de l'Etat et voient leur agrément remis en cause, sans qu'ils aient jamais été, eux, le théâtre du moindre acte criminel).
Silence et inaction sur les crimes de l’Eglise (malgré les demandes du comité des Droits de l’Enfant de l’ONU que la Libre Pensée du Rhône a plusieurs fois relayés), silence et inaction de même sur le financement du privé par l’Etat et les collectivités locales, accordé sans contrôle. La logique est la même !
Nous sommes bien placés en Auvergne Rhône-Alpes pour le savoir : 260 756 276 millions d’euros ont été versé aux lycées privés entre 2016 et 2023, en application de conventions que la région persiste à ne pas communiquer. Nous ne connaissons pas les chiffres pour 2024 et 2025.
Après sa demande auprès de la Région pour obtenir le texte des conventions signées et le montant des sommes versées en supplément des dépenses imposées par la loi, la Libre-Pensée du Rhône a décidé de saisir la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs).
Cette initiative est un élément de préparation aux deux événements qui ponctueront l'année 2025 pour les libres penseurs du Rhône, … et d'ailleurs.
11 octobre 2025 : conférence « Barbarin, histoire d'une impunité » en conclusion du congrès de l'AILP qui aura lieu à Grenoble les 10 et 11 octobre
6 décembre 2025 : 120e anniversaire de la loi de 1905, salle Japy à Paris, avec au centre de ses revendications l’exigence de sortie de la loi Debré.
Pour la défense de la loi de 1905 – tous au gymnase Japy !
2025 04 24 GROUPE RAISON ET VERITE DE VILLEFRANCHE SUR SAONE
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- Écrit par BRUYERE
Groupe « Raison et Vérité » de Villefranche sur Saône.
Le grand livre des procès-verbaux de délibérations du groupe « Raison et Vérité » de Villefranche-sur-Saône a été déposé au siège de l’IRELP. Il couvre les délibérations de cette société de sa fondation le 12 juillet 1906 au 26 octobre 1914 et présente un ultime procès-verbal de septembre 1921. Pas de PV d'octobre 1914 à septembre 1921.
Il contient des témoignages sur les délibérations de cette société et sur ses liens avec les autres sociétés de Libre-Pensée de la Fédération du Rhône et avec celle des fédérations voisines de Saône-et-Loire et de l'Ain.
Témoignages précieux et souvent inédits : dans la mesure où ils ne sont pas couverts par les publications nationales déjà archivées à l’IRELP relatives à l’ANLPF et à la FFLP à cette époque.
La fondation de cette société – 1906 - fut l'aboutissement tardif d'une longue maturation, encouragée par les résolutions adoptées aux Congrès universels de l’AILP à Genève en 1902, à Rome en 1904 et à Paris en 1905, et par la participation de libres penseurs du Rhône, de l'Ain et de la Saône-et-Loire à ces congrès, ainsi qu’aux congrès nationaux tenus à Lyon en 1884, puis en 1890 et aux congrès régionaux, dont celui de Lyon en 1892. Le citoyen Deshaires, de Pont-de-Veyle (01), figure dans la liste des délégués aux congrès universels de Rome et de Paris.
La citoyenne Marie Boust, de Lyon, figure dans la liste des délégués à Paris 1905, ainsi qu'une dizaine de libres-penseurs du Rhône dont le professeur Vermare, conseiller général d'Oullins.
La société « Raison et Vérité » regroupait des libres penseurs de Villefranche-sur-Saône et de communes proches (Denicé, Lacenas. Liergues, Morgon, Pommiers). Elle entretenait des relations étroites avec Ars-sur-Formans, Bellegarde-sur-Valserine, Chalamont, Châtillon-sur-Chalaronne, Thoissey, Villars-les-Dombes dans l'Ain. Elle était ancrée dans la fédération du Rhône, aux côtés des sociétés de Lyon, de celles du Beaujolais (Brouilly, Chiroubles, Villié-Morgon), du Bois-d'Oingt, de Neuville-sur-Saône et de Vaugneray. Ses liens avec les sociétés de Libre-Pensée de la Fédération de Saône et Loire, qui aurait été une des premières fédérations de libre-pensée créées en France, semblent limités aux sociétés de Louhans et du Mâconais.
Les statuts adoptés le 5 juillet 1906 sont restés la référence jusqu'en 1921.
- Article 2 : propager et mettre en acte la philosophie rationaliste, c'est-à-dire le développement intensif d'une morale et d'une organisation sociale uniquement fondées sur une base égalitaire absolue pour l'un et l'autre sexe, sur la vérité scientifique de la raison.
- Article 3 : son action consiste en réunions, fêtes, collectes, conférences destinées à soutenir les écoles laïques et les œuvres démocratiques (…), assister ses membres dans leurs derniers moments (…), composer les cortèges civils (…), à condition de ne reconnaître aucun dogme, ne pratiquer aucune religion, d'avoir déposé un testament, de ne présenter ou de patronner officiellement des candidats aux élections politiques, ni d'être candidat, de verser un droit d'adhésion de 1F, plus une cotisation mensuelle de 0,5 F (…). Les enfants de 7 à 18 ans des membres du groupe sont agréés comme pupilles à la demande de leur parents (…). Le groupe est administré par une Commission Exécutive de 10 membres, renouvelables chaque année par moitié. La CE élit un bureau, un secrétaire, un trésorier, un archiviste. Ses réunions sont mensuelles.
- Les membres de la CE sont tenus à assister à toutes les Assemblées Générales (trimestrielles). La CE se prononce sur les demandes d'admissions, de radiations et d'exclusions. La CE est chargée d'organiser l'assistance aux sociétaires malades.
- Ont été élus comme secrétaires : Badin, Georges Mertz (1906-1913), Delplanche, François Guillermain, Georges Volland [en 1921 - ?].
- Ont été élus comme trésoriers : la citoyenne Hachette puis Melchior Hachette, Denis Juillard (section des pupilles), puis Antoine Jacquet qui fut aussi archiviste.
Chaque réunion de bureau a adopté les comptes-rendus des mandats, le rapport de trésorerie, le rapport de l'archiviste chargé de veiller au règlement des cotisations et à la rentrée des testaments.
Le compte rendu de mandat écrit de George Mertz, lu le 7 novembre 1913 en Assemblée générale, permet de préciser des engagements tenus par la société qui ne sont pas mentionnés ci-dessus :
- La participation à toutes les manifestations contre les guerres, contre les 3 ans, contre les bagnes militaires.
- La dénonciation des Libres-Penseurs « à la Poincaré » (sic) qui voulaient faire de la libre pensée « une chapelle de sectaires » (sic).
- L'aspiration à l'unité des frères libres penseurs fédérés ou autonomes « La Libre Pensée doit être unie, dans la rue, par les liens sacrés de la fraternité et de la solidarité, même si elle est divisée dans son sein», précise Georges Mertz.
Qu’en fut-il en réalité sur le terrain et en son sein ?
1906 : Les premiers pas de la société (4 nouveaux adhérents)
- 5 juillet : adoption des statuts, élection de la première Commission exécutive,
- 12 juillet : élection du bureau : Badin, la citoyenne Hachette, Melchior Hachette, Antoine Jacquet,
- 20 octobre : conférence de Humbert, sur « l'action sociale de la Libre Pensée », présidée par Antoine Jacquet
1907 : avec Georges Mertz, la société se développe.
G. Mertz est élu secrétaire en remplacement de Badin parti à Lyon. Notons qu'il n'est pas question d'un président de la société. La société organise une conférence avec la participation de trois orateurs, le 3 septembre, suivie d'une tombola.
- Lavis : « La Libre Pensée et la science »
- Borest : « La Libre Pensée et la famille »
- (?) « Charité chrétienne et charité bourgeoise ».
1908 : la société (45 adhérents) défend l'autonomie des sociétés de libre-pensée. Participation à 8 réunions de la Fédération LP du Rhône, inscription de 22 nouveaux adhérents.
- 27 janvier, 2 conférences : « questions sociales et questions religieuses » (Marie Boust), « Religion et libre-pensée » (Ponson)
- 7- 8 juin : participation au congrès de la Fédération LP de l'Est et sud-Est à Saint-Etienne, congrès où fut décidée l'organisation d'un congrès national au Puy-en-Velay pour 1909.
Y fut défendue et adoptée la proposition présentée par Marie Boust « que les groupes fédérés gardent leur autonomie complète pour ce qui concerne les admissions, les radiations, les exclusions », notamment pour ce qui touche les francs-maçons, que certains voulaient rejeter sous prétexte que la franc-maçonnerie serait une religion.
- 10 juillet : l'Assemblée générale décide de s'adresser aux pouvoirs publics pour les rappeler « aux pratiques fondamentales de la République », contre les atteintes graves à la liberté de penser portées par certains ministres et ratifiées par le Parlement, « pour que tout citoyen, fût-il fonctionnaire public, garde sa pleine indépendance dans l'exercice de ses fonctions. »
L'Assemblée décide d'offrir 3 prix aux 3 écoles laïques (un à celle des garçons, 2 à celles des filles).
1909 : 197 inscrits pour le Puy-en-Velay. 600 réunis à Ars, 33 nouveaux adhérents.
- De nombreux débats ont porté sur l'achat des draps mortuaires. Rouges pour les adultes, blancs pour les adolescents, blancs aussi pour les enfants.
- Décision fut prise de diffuser « La peste religieuse » (cf. Avenir socialiste n° 245).
- Participation massive au Congrès national du Puy-en-Velay les 29, 30, 31 mai. Les sociétés de Villefranche-sur-Saône et la Beaujolaise ont uni leurs efforts (197 inscrits par ces sociétés pour le train spécial).
- La fête laïque du 6 juin à Ars-Sur-Formans fut un nouveau succès contre la réaction cléricale : 52 groupes représentés, 600 participants. Un banquet et une conférence ont succédé au dépôt de gerbe sur la tombe d'un libre-penseur.
- Le 2 octobre, une conférence s'est tenue, organisée par le comité de défense des victimes de la répression en Espagne, avec la participation de la Beaujolaise et de la société de Villefranche.
1910 : Nouvelle bonne année pour les 85 Libres-Penseurs (17 nouveaux adhérents, 8 à la campagne, 10 en ville). La société a accompagné 18 enterrements civils, elle a participé au congrès fédéral de Valence (14-15 août 1910) et au Congrès départemental tenu à Villefranche-sur-Saône. Dès le 26 janvier, elle a participé à la fête organisée par la LP du 3e arrondissement de Lyon, suivie par une manifestation à Châtillon-sur-Chalaronne, puis à la manifestation à Pont-de-Veyle, ensuite à celle de Thoissey le 22 mai. Aide à la tenue de conférences à Bellegarde, Louhans et Nantua.
Le 20 juin, participation aux côtés de la LDH et du comité socialiste à une conférence organisée à Villefranche par le groupe de défense sociale.
Le 26 juin, participation à Lyon à une manifestation contre les bagnes militaires.
Le 14 août, participation à Vienne à la célébration de Michel Servet.
Le 4 octobre, fête à Pont-de-Veyle en l'honneur du député Baudin, avec la participation de Georges Mertz et de Melchior Hachette. Au chapitre de la solidarité, notons un versement pour les victimes d'inondations et une aide à une orpheline.
1911 :
19 mars : Conférence de Marie Boust sur l'intolérance cléricale et d'Antoine Jacquet. La société de Villefranche se prononce pour l'unité des libres-penseurs et contre les quêtes à domicile.
26 mars : 3 délégués avec le fanion pour manifester à Lyon.
4 avril : soutien au comité français pour la révision du procès Ferrer.
9 avril : Marie Boust et Georges Mertz sont délégués au congrès départemental de la LP à Oullins, mandatés pour y défendre l'autonomie des groupes fédérés.
28 mai : participation à la fête Jeanne d'Arc à Neuville, au défilé, au banquet, à la conférence. Affichage de nos affiches « Jeanne d'Arc brûlée par les prêtres. »
2 juin : participation au Congrès fédéral de l'Est et du Sud-est à Pont-de-Veyle.
2 juillet : 6 participants de la société de Villefranche au banquet, au défilé et à la conférence organisés à Neuville. Marie Boust et le citoyen Bonnet sont les conférenciers, défilé de 400 manifestants, banquet à 150 couverts.
13-14-15 août : 4 délégués de Villefranche au Congrès « national » de la LP à Lyon, auquel participent Marie Boust et le professeur Vermare, ainsi que Bazire, Prouvost, Hubbard et E. Noël.
15 octobre : inauguration du monument Servet à Vienne avec tous les fanions des sociétés LP de la région, 25 inscrits du groupe de Villefranche.
24 décembre : inauguration du monument Deshaires à Pont-de-Veyle. Marie Boust et Georges Mertz sont les orateurs. La fête est grandiose : 12 drapeaux en tête, suivis 600 délégués venus de tous les groupes de la région.
1912 : année marquée par la création de la section des Pupilles « L'avenir laïque », par le procès intenté par Georges Mertz, par l'organisation d'une souscription pour le soutenir contre l'abbé Huguet et le curé Vernet, et pour la participation à la souscription Dolet.
14 janvier : envoi de 5 participants à la fête des Libres- Penseurs du 3e arrondissement de Lyon en faveur de leurs pupilles.
24 janvier : rapport de G. Mertz pour la remise à l'État et aux départements de tous les édifices de cultes et de leur libre disposition en faveur des organisations philosophiques, politiques et syndicales.
10 mars : vote d'une délibération en faveur du respect des dernières volontés des défunts. François Guillermain est nommé secrétaire-adjoint.
4 août : adhésion au vœu contre le projet de loi d'institution d'une fête Jeanne d'Arc.
Le sénateur Beauvisage (du Rhône) participe au Congrès national de Lille.
Au bilan, 8 nouveaux sociétaires.
1913 : L'élan Libre-Penseur est stoppé. Les comptes-rendus sont marqués par le pessimisme du secrétaire qui souligne le peu d'empressement des sociétaires à assister aux réunions statutaires : assemblées générales et commissions exécutives. La CE du 10 juillet a été annulée ; 5 présents à celles de septembre et du 17 octobre. G. Mertz est malade. D. Juillard et Claude Descombes démissionnent de leurs fonctions sans démissionner de la LP. Toutefois, l'élan Libre-Penseur est stoppé. Le 9 mars, la CE est renouvelée : G. Mertz reste secrétaire, François Guillemain secrétaire-adjoint, Melchior Hachette trésorier. Parmi les autres membres figurent Marie Boust, la citoyenne Hachette, Antoine Jacquet, Denis Juillard, Claude Descombes. Les délibérations rapportées indiquent des engagements limités, conséquence de la maladie de G. Mertz à partir de l'été 1913.
- Conférence de Jules Claraz, le 26 février.
- Versement de 10 francs pour le monument Dolet à Lyon le 9 mars.
- Délégation à Ars-sur-Formans.
- Organisation d'une tombola, tirage en juillet.
- Organisation d'une fête de la solidarité laïque de la Libre Pensée de la région au profit de la section des Pupilles « L’avenir laïque », le 8 juin, pour le 4e anniversaire de la première manifestation d'Ars.
- Procès Mertz contre deux ecclésiastiques (l’abbé Huguet et le curé Vernet).
L'animation de la société dépend dès lors de François Guillermain, des époux Hachette et de Marie Boust, « toujours prête ». L'adhésion de 5 nouveaux membres semble devoir plus, à la retombée des congrès nationaux de Lille ou de La Rochelle qu’au dynamisme de la société de Villefranche et de la fédération départementale animée alors par Marius Roche et par le sénateur Georges Beauvisage.
1914 : L'effondrement en cours de la LP « opérative » a été accéléré par la guerre. Le « vénéré secrétaire » Georges Mertz est mort. La société organise une souscription pour l'érection d'un monument sur sa tombe.
François Guillermain prend le relais. Il sera secrétaire jusqu'en 1921, secondé par Denis Juillard et Georges Volland.
Les instances continuent à être désertées : 15 présents le 4 juin, 7 présents le 6 septembre, 3 le 11 octobre, 5 le 14 octobre, 5 le 19 octobre. Pas de PV de la CE du 5 avril, aucune instance rapportée à partir d'octobre.
Les délibérations portent sur :
- « Que faire pour les membres sous les drapeaux ? »
- La souscription pour le monument Mertz.
- La souscription pour le monument Deshaires à Pont-de-Veyle.
- La proposition de tenue d'une réunion par Lorulot.
- La participation au congrès fédéral du Bois d'Oingt (3 délégués prévus, dont Marie Boust), le 5 juillet.
- Aide une pupille de la Ruche de Sébastien Faure à Rambouillet.
- La proposition de fusion des fédérations du Rhône et de la Saône-et-Loire formulée par Marius Roche, proposition acceptée.
- Pose d'une couronne sur la tombe du caporal Thierry Jules, enterré civilement, blessé mortellement sur le front.
1915-1921 : la LP opérative est « en berne ».
Du 25 octobre 1914 au 6 septembre 1921, François Guillermain, secrétaire, ne rédige pas de procès-verbal. Le redémarrage en 1921 est lent : 7 présents à l'Assemblée du 6 septembre avec François Guillermain, D. Juillard, Georges Volland et Victor Liégeon. On est loin des années Mertz-Boust-Deshaires !
Il n’en fut pas dans ce département comme dans celui de l'Oise où Emile Marielle a maintenu la fédération LP durant les années de guerre (témoignage d’André Lorulot).
Louis couturier, Pierre Girod, janvier 2025
SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
- La LP du Rhône, numéro 1 de 1912.
- Lyon républicain.
- Le réveil (journal clérical)
- Le courrier du Beaujolais.
- L'avenir socialiste.
- La libre pensée en Haute-Loire 1850-1940, L'anticléricalisme (Georges Chanon) pour ce qui se rapporte à Jules Pontvianne et au congrès du Puy.
- Le libre penseur du centre et de l'Ouest pour les comptes-rendus des congrès nationaux de Lille 1912, La Rochelle 1913.
- Bulletin mensuel de la FFLP, compte-rendu officiel du Congrès de Paris, 3-7 septembre 1905, archives IRELP.
2025 04 20 A PROPOS DE L INSOUMISSION
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- Écrit par BRUYERE
Du temps où le service militaire était en France obligatoire se présentaient à tout individu s'y refusant deux options : l'objection de conscience qui consistait à effectuer un service civil ou l'insoumission. L'insoumission était assujettie à de lourdes peines pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement. Deux délits se conjuguaient alors dans ce contexte : le refus de répondre à l'appel à rejoindre une caserne (un an de prison) et le refus de porter l'uniforme (un an de prison). Il était encore possible de se faire réformer lors du conseil de révision (« les trois jours ») pour des raisons médicales ou psychiatriques.
Concernant l'insoumission au service militaire, force est de constater que cet aspect spécifique a été occulté ou tout du moins son émergence dans la mémoire ou la littérature s'avère plutôt insignifiante. Je considère comme bien désolant cet état de fait d'autant d'une part que la position d'insoumis était assujettie à ces lourdes peines d'emprisonnement et que d'autre part, nos sociétés privilégient les écrits et les actes de la sphère instituée et / ou médiatisée y compris en rapport à l'antimilitarisme et ceci au détriment d'une position individuelle, combative et évidemment courageuse. Le service militaire obligatoire a été aboli en 2001 par Jacques Chirac.
L'insoumission ne se limitait pas au refus du service militaire. Nombreux furent les insoumis et également les déserteurs que l'on peut assimiler à l'insoumission car assujettis à de semblables peines durant les guerres. Des insoumis, à vrai dire, il y en a toujours eu. Les réfractaires à la militarisation ont toujours existé. Dans un passé pas si lointain, en France, nombreux furent insoumis et déserteurs durant la guerre d'Algérie.
Pour aborder d'une manière détaillée certains faits relatifs à l'insoumission des points de vue militants et historiques, des moyens de lutte, des actions engagées et des soutiens, j'invite les lecteurs à voir le documentaire intitulé « [Écrou 667976 – Fresnes - Septembre 1977] - Insoumission - » basé sur le témoignage personnel de Éric Schaal, insoumis en 1977. Ce documentaire dont je suis le réalisateur a bénéficié du soutien de l'observatoire des armements qui nous a fourni de précieuses archives. Il se termine d'ailleurs par une interview de Patrice Bouveret qui est un des membres fondateurs de cette association. Il est produit par l'association loi 1901 Tutella Prod (à but non lucratif et basée sur le bénévolat) dont je suis le président.
Quand Éric Schaal, un ami d'enfance et insoumis en 1977 m'a fait part de son souhait de réaliser un documentaire basé sur son témoignage personnel, grande fut ma motivation d'autant que j'avais milité quelques temps au groupe insoumission de Lyon. Qui plus est, j'ai activement avec ce groupe soutenu Éric dès son arrestation et durant son internement à Fresnes où il entreprit sa deuxième et longue grève de la faim. Un long travail débuta en 2022 avec d'un côté, Éric recensant des événements historiques de l'époque, exhumant de boites poussiéreuses les nombreuses lettres qu'il reçut en détention, rédigeant pas à pas le récit de son parcours personnel. De mon côté, je réfléchissais à la structuration d'une part de cette affaire et d'autre part aux modalités qui incombent au réalisateur. Il était pour moi question d'évaluer toutes les contraintes techniques à prévoir et d'une manière générale l'échelle de faisabilité plus globalement relative à un projet qui s’annonçait conséquent eu égard à la matière compilée par Éric en convergence avec mon exigence propre et ce qu'il convient de nommer dans le métier ma ligne éditoriale. Et tout ceci compte tenu de mes moyens techniques c'est à dire ceux d'un « artisan du cinéma non commercial mais libre ». De nombreuses séances de travail se succédèrent et comme le savent celles et ceux qui se sont livrés à de telles expériences, tout détail y compris le plus minime est important !
Ce documentaire se divise en plusieurs parties bien distinctes.
La première partie se déroule comme une interview classique sous la forme d'un face à face et expose en se basant sur des sources historiques un condensé des luttes antimilitaristes depuis les années 1910 jusqu'aux années 1970. Cette partie est illustrée par des documents ou archives pour la plupart gracieusement offerts par l'observatoire des armements.
La deuxième partie présente une bande dessinée de l'auteur Bernard Gros relatant une irruption du groupe insoumission aux studios télé de FR3 devenus FRANCE 3 depuis. Cette présentation est couverte par un accompagnement en voix off dicté par ma voix et rédigé par mes soins.
La partie suivante est dédiée au récit personnel d’Éric depuis son arrestation jusqu'à sa libération.
De mon point de vue de réalisateur je me suis alors posé la question de savoir comment traiter cette séquence. Rapidement, j'ai écarté l'hypothèse d'une narration stricte et linéaire assortie de monotones prises de vues en face caméra pour décider en un commun accord avec Éric de traiter la séquence elle-même structurée en sous séquences sur un mode que j'ai qualifié d'immersif.
D'une part, l'épisode relatif au mitard ne pouvait s'accommoder d'un récitatif linéaire tant le potentiel émotionnel qui le sous-tend est intense et d'évidence hors norme.
D'autre part, la globalité du récit écrit par Éric témoignait d'une évidente qualité sur le plan littéraire et pour celles et ceux qui me connaissent, la valeur d'un bel écrit m'est ô combien précieuse.
Furent donc tournées en divers lieux urbains ou encore en un vaste lieu abandonné des déambulations d’Éric ainsi qu'une scène à part entière. Le lieu abandonné par son côté excessivement sombre pour ne pas dire glauque avec ses fenêtres brisées, ses tags, ses couloirs fracassés constituait une belle opportunité afin de mettre en valeur le contenu émotionnel du récit par une transposition du contexte initial. Le texte quant à lui fut dit par Éric et sa voix fut enregistrée étape par étape afin qu'elle accompagne en voix off le visuel.
Afin de rythmer davantage ce documentaire et de doter celui-ci d'un cadre de références historiques, des « flashs info » interrompent la continuité et sont relatifs à des faits d'actualité internationale de cette époque précise. Je les présente face caméra avec une esthétique réalisée sur fond vert. Il est à noter que ces courtes séquences épousent en termes de datation la progression du récit qui de son côté est calquée sur la biographie des événements rapportés. Nous avons veillé à que cet aspect des choses soit suffisamment rigoureux dans le but de conforter la cohérence du documentaire dans son ensemble.
Je conclurai en mentionnant la participation de l'observatoire des armements qui nous a fourni la majorité des affiches et documents visibles dans le documentaire sans omettre le soutien sincère et convivial apporté en maintes circonstances. Ce fut sans conteste d'entre tous et sur la base du bénévolat qui caractérise les productions de mon association, mon meilleur et mon plus beau partenariat dans toutes mes aventures cinématographiques. Sans cette collaboration, ce documentaire n'aurait pu être envisagé.
A l'heure où les guerres sont de plus en plus nombreuses et cruelles, il est réconfortant de penser que de tels amis existent et que leurs activités gravitent autour de cette cause essentielle qu'est la paix dans le monde !
C'est enfin pour cette raison que nous avons sollicité la présence d'un des membres de cette association afin de clôturer ce documentaire...
Rémy Dumont
Président de Tutella Prod
http://www.tutellaprod.com/
Le 19 avril 2025
Pour voir ce documentaire, cliquer sur le lien ci-après :
2024 10 22 DOSSIER ABUSES SEXUELS DE L EGLISE
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- Écrit par BRUYERE
DOSSIER ABUSES SEXUELS DE L EGLISE
06/05/2022 au CLUB DE LA PRESSE DE Lyon.
Au cours de la Conférence de presse (de gauche à droite), Annick MOULIN, Luc GEMET et Yesmine GEMET, brandissent les photos accusatrices
Demande d’action : reposer la question au gouvernement du 28 novembre 2022
M. Bastien Lachaud appelle l'attention de M. le ministre de l’Intérieur et des outre-mer sur la remise d'un rapport demandé par le Comité des droits de l'enfant de l'ONU au gouvernement français relatif aux abus sexuels commis par des membres du clergé. En effet, le 6 novembre 2020, le Comité des droits de l'enfant de l'ONU s'est adressé au gouvernement français pour lui demander de lui remettre, avant le 30 octobre 2021, un rapport périodique relatif aux droits des enfants.
La liste des points établie avant la soumission du 6e rapport périodique de la France inclut les abus sexuels du clergé sur des enfants. L'alinéa a) du point 21. portant sur les questions d'exploitation sexuelle et d'abus sexuels demande à la France de fournir des informations sur « les enquêtes menées sur les abus sexuels commis par des membres du clergé, les poursuites intentées et les peines imposées aux auteurs de tels actes, les délais de prescription applicables, les réparations accordées, y compris les indemnisations et les mesures de réadaptation et les mesures prises pour protéger les enfants contre le risque de subir des abus sexuels de la part de membres du clergé ».
Par cette demande de précision adressée à la France, le comité de l'ONU considère donc de facto que l'État ne peut pas laisser l'Église être juge et partie dans des affaires qui touchent à l'ordre public et à caractère souvent criminel, à une échelle sans précédent. Le rapport de la Ciase présenté par M. Jean-Marc Sauvé le 5 octobre 2021 fait état de 330 000 victimes depuis 1950. Le rapport de la Ciase a caractérisé comme « systémique » le problème des abus sexuels commis par des représentants du clergé, ce qui interdit de considérer les nombreuses affaires qui continuent à être révélées comme une collection de déviances individuelles devant être traitées au cas par cas.
Ni l'église catholique, ni les instances de dédommagement qu'elle a mises en place (INIRR et CRR) ne peuvent être considérées comme légitimes et suffisantes pour rendre la justice, qui ressort des compétences de l'État régalien. Pourtant, ce sont des initiatives individuelles de victimes qui ont conduit à la condamnation initiale de Philippe Barbarin, acquitté en appel.
À ce jour, pourtant, aucune réponse n'a été fournie par le Gouvernement sur le point précis des crimes sexuels commis par des membres du clergé dans sa réponse au Comité des droits de l'enfant. Aussi, il souhaite savoir quand l'État va établir une réponse précise sur la question de l'évaluation
des enquêtes, poursuites et réparations, ainsi que sur les mesures de protection des enfants contre le risque de subir des abus sexuels de la part de membres du clergé, à la demande précise et explicite du Comité des droits de l'enfant de l'ONU.
La réponse du ministère de l’Intérieur et des outre-mer du 14 aout 2023 n’est pas satisfaisante car il n’y a pas de réponse au Comité de l’enfance de l’ONU.
La documentation
La fédération du Rhône a publié un numéro spécial de sa revue l’AN II (Numéro 189 de juin 2022), disponible sur demande : « l’Eglise savait ».
Elle reprend en détail toutes les informations disponibles sur l’affaire du pédo criminel Ribes, la richesse du diocèse de Lyon et le processus dit de « réparation » de l’Eglise.
Les actions depuis mai 2022
Première conférence du 5 mai 2022 au club de la presse : lire https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/124-2022-05-09-communique-affaire-ribes.html
Seconde conférence le 10 novembre 2022 au Club de la presse, avec une réunion publique le même soir à la mairie de Lyon 1er, sous la présidence de Maitre Jean Sannier, avocat au barreau de Lyon, une intervention d’une élue de LYON 1er et les interventions de :
Keith Porteous Wood, président de la National Secular Society de Grande-Bretagne, porte-parole de l’Association Internationale de la Libre Pensée, (AILP), accrédité auprès de l’ONU,
Nanou Couturier présidente de l’association des abusés sexuels dans l'Eglise, ainsi que des membres de celle-ci.
L’action internationale de l’AILP
Keith Porteous Wood continue à saisir le Comité de l’enfance de l’ONU.
Il animera une partie du congrès mondial de l’AILP les 10 et 11 octobre 2025 à Grenoble, avec un meeting à Lyon du samedi 11 octobre 2025 au palais de la Mutualité et en présence d’associations d’abuses.
Le dossier complet de la FNLP sur les biens de l’Eglise en France
L'analyse financière des comptes du diocèse de Lyon faite par un adhérent de la LP69, expert-comptable et commissaire aux comptes, donne une estimation de 200 millions pour la richesse du diocèse : l'église peut payer, l'église doit payer.
Au niveau national, la FNLP a estimé à au moins huit milliards cette richesse. Le dossier est détaillé dans le livre https://www.fnlp.fr/2024/07/la-libre-pensee-vous-conseille-un-livre-les-richesses-de-leglise
L’émission Complément d’enquête « Pédophilie dans l'Église » du 19 janvier 2023 sur France 2.
Pendant près d'un an, des journalistes ont enquêté sur l'un des secrets les mieux gardés de l'Église de France, révélant ainsi que des religieux condamnés pour pédophilie sont toujours en activité. Avec une interview de Dominique Goussot qui a signé le livre. Julie Lotz qui a créé cette émission, a obtenu le prix de l’investigation du jury du Festival International du Grand Reportage (FIGRA) le 1er juin 2024.
https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/cash-investigation-a-enquete-sur-les-affaires-de-pedophilie-dans-l-eglise_2107988.html
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