« Jésus et les JO »
Mgr Gobilliard, évêque de Digne, est bien connu des libres-penseurs pour avoir été évêque-auxiliaire de Lyon. On sait qu’il a préfacé l’ouvrage où étaient présentées (parmi d’autres) les oeuvres du P. Ribes, un jour où l’Esprit Saint avait la tête ailleurs.
Le même Esprit Saint l’a fait nommer délégué du Vatican pour les Jeux olympiques de Paris, avec en filigrane, le projet d’un Comité National Olympique qui pourrait aboutir à la présence d’une délégation d’athlètes même symbolique. C’est la première fois qu’un délégué du Vatican est nommé aux JO.
On part de loin mais ça avance ! Pour Paris c’est râpé, mais doit-on s’attendre une épreuve « génuflexion » en 2028 ? Une vraie chance de médaille miraculeuse.
Restons sérieux. En réalité Mgr Gobilliard a de réelles compétences sportives. Il démontre sa profondeur d’analyse dans un article du « Mois de la Bible » intitulé « Jésus, le modèle de tous les entraîneurs ».
Qu’on en juge par sa présentation : « Si personne ne faisait son jogging du samedi matin ni ne jouait au football au temps biblique, il me semble néanmoins que Jésus peut être considéré comme le modèle de tous les entraîneurs sportifs. Prendre exemple sur lui serait alors bénéfique à toutes les équipes qui ont bien du mal à obtenir des résultats. »
Il y développe l’idée que Jésus, le « sportif de Dieu » a été un « sélectionneur surprenant » et « charismatique » puisqu’il a su réunir une équipe de disciples « pour que le monde soit sauvé ».
Ce n° du « Mois de la Bible » (mars 2024) est tout entier consacré à donner la parole à des athlètes dopés par la foi, et à rechercher des allusions au sport dans la Bible. Exercice difficile tant les résultats sont minces. Deux pages sont consacrées à la première épître de Paul à Timothée, chapitre 4. Paul de Tarse n’y manifeste d’ailleurs guère de considération pour le sport : « Les exercices physiques sont utiles, mais à peu de chose ; l’attachement à Dieu, au contraire, est utile à tout, car il nous assure la vie présente et nous promet la vie future. »
En fait, si on suit la pensée paulinienne, on pourrait très bien se passer des JO.
Un certain Joël Thibault (aucun lien de parenté avec Bernard) est l’auteur de « L’aumônier des champions ». Développant une autre analyse, il trouve que la Bible est tout particulièrement intéressante sur la question du corps. J’avoue ne pas avoir compris pourquoi. La référence à l’Epître de Paul est tout sauf convaincante. Les Psaumes 23 et 27 « L’Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien » sont un peu sollicités. Bon, soyons positifs, gardons peut-être cet enseignement qu’il est bon de disposer de conditions d’entraînement performantes.
Pour le plaisir, et pour la réussite de notre délégation française évidemment, voici le texte d’une prière proposée par le Conseil d’Eglises en France :
Père, source de la joie véritable (…)
Regarde dès maintenant, Dieu très bon, la France, qui accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques de 202. Donne-lui d’organiser cet événement dans la joie, la paix et la fraternité.
Répands ton Esprit Saint sur tous ceux qui oeuvrent pour la réalisation de Paris 2024, sur toutes les personnes qui viendront des quatre coins de la Terre et sur les athlètes (…).
Rassemblés dans la passion commune du sport avec la devise des JO « plus vite, plus haut, plus fort… ensemble », permets que nous soyons ensemble des signes de ton amour pour tout être humain.
Amen.