AN II JUIN 2017
EDITORIAL
« Confusions… »
Non, l’An II n’est pas devenu trimestriel. Ce nunéro a pris du retard en raison d’un problème d’organisation du colloque Pétain qu’il nous a fallu résoudre en urgence.
La salle du Centre Historique de la Résistance et de la Déportation nous a été refusée par la Mairie de Lyon, et alors que la demande de salle s’apparentait à une location, le 1er contact ayant été pris en mai 2016
Motif invoqué ? « (…) bien que cette manifestation ne soit ouverte qu’à vos seuls adhérents, la proximité du sujet avec la thématique du CHRD risque de créer des confusions dans l’esprit du public. » Nous aurions aimé savoir quelles étaient ces confusions possibles ! Par ailleurs aucune solution de repli ne nous a été proposée, et à l’heure actuelle, nous attendons toujours « l’explication » promise (paraît-il) par M. Jean-Dominique Durand, 1er adjoint délégué à la Mémoire, à la Culture et aux Anciens Combattants. S’il y a « confusion », elle n’est pas de notre fait.
Lorsque M. Durand organisait un colloque l’Université Lyon 3 en 2004 sur « La séparation des Eglises et de l’Etat », l’une des séances était présidée par un évêque, l’ancien Recteur des Facultés catholiques, Christian Ponson (limogé au cours de l’affaire Bissuel), y avait-il risque de confusion ? Ce n’est pas nous, mais la presse locale qui s’était interrogée (c’est dire). Et que penser des rencontres inter-religieuses de Sant’Egidio ou de la Conférence des Eglises européennes ?
Incontestablement certains tenants de la « Confusion des Eglises et de l’Etat » (qui ne vont pas revendiquer ce terme) ont une vision très étonnante de la liberté d’expression.
Il est vrai que nous vivons une époque étrange. Deux faits le confirment ce mois-ci:
A propos d’un document sur le rôle de « l’Armée française auprès des populations », une question a été posée lors du Brevet des collèges : « Vous avez été choisi(e) pour représenter la France au prochain sommet de l’Union européenne. Vous êtes chargé(e) de réaliser une note pour présenter une mission des militaires français sur le territoire national ou à l’étranger. Montrez en quelques lignes que l’armée française est au service des valeurs de la République et de l’Union européenne. » Je ne sais pas combien de lecteurs de l’An II auraient une bonne note en EMC (Enseignement Moral et Civique) !
Le Lycée Professionnel de Dardilly a été dépouillé d’une de ses divisions en Hôtellerie – restauration … pour éviter la faillite du lycée privé présent sur le même créneau. On lira page suivante le communiqué de la Libre Pensée du Rhône sur cette situation inédite.
Quant à nous, nous ne l’acceptons pas.
Sur ce point… pas de confusion possible. PG
LE BILLET DU TRESORIER
Pour l’année 2017, il y a eu vote à l’Assemblée Générale de la Libre Pensée du Rhône le19 novembre d’une augmentation de la cotisation de deux euros. POURQUOI ? Depuis 6 années, avec les activités internationales et nationales de la Fédération Nationale croissantes (que nous avons suivies et /où nous avons participé, les congrès nationaux de la LP ont voté régulièrement des hausses nationales que nous avons répercutées partiellement (on était à 70 euros depuis plusieurs années, cela a réduit d’autant la cotisation locale). Afin de continuer notre combat pour la défense de la loi de 1905, je vous invite à participer à cette hausse, à faire de nouveaux adhérents, à solliciter des soutiens financiers !
Rappel : les cotisations peuvent être étalées sur plusieurs mois comme cela se fait déjà avec deux ou trois chèques). Mais il importe de les collecter le plus vite possible, afin de consacrer notre énergie aux tâches de défense de la laïcité : payer sa cotisation sans attendre est en soi un acte militant. Les retards sont souvent affaire de simple négligence, problème qui peut se régler facilement.
Fraternellement, J L Andrieu, trésorier départemental
LA LP du rhône communique
cée Professionnel de Dardilly
Lycée Professionnel de Dardilly
La Libre Pensée du Rhône a appris l’initiative prise par Mme la Rectrice de l’Académie du Rhône de déposséder un lycée technique et professionnel public d’une de ses divisions, sans aucune autre raison (nous soulignons) que d’aider un lycée privé en difficulté. S’ils s’inscrivent dans une tradition bien ancrée d’attaques contre l’enseignement public et laïque, les faits laissent néanmoins pantois.
Le Lycée Professionnel François Rabelais de Dardilly est un établissement réputé, qui ne connaît aucun problème d’effectifs – tout au contraire ! et qui dispense, dans le domaine des métiers de bouche, un enseignement qualifiant assorti de taux de réussite élevés.
Or l’une des classes de 2de en hôtellerie-restauration devra fermer à la rentrée 2017, sur injonction de Mme la Rectrice, au motif que le lycée représente une concurrence trop forte pour le lycée confessionnel Jehanne de France, établissement privé sous contrat qui peine à maintenir ses effectifs. Rien d’étonnant puisque l’écart des taux de réussite au baccalauréat entre les deux établissements est de l’ordre de 15% en faveur de Rabelais, où l’enseignement est par ailleurs gratuit, comme il se doit dans l’enseignement public.
Même si les taux de réussite étaient inversés, rien ne justifierait de faire jouer une quelconque concurrence.
Le mot « concurrence » ressortit au monde de l’affairisme et de l’intérêt privé, en aucun cas à celui de l’enseignement.
L’école doit rester un sanctuaire dédié aux apprentissages, aux savoirs, à la formation du citoyen dont on se doit de respecter la liberté de conscience. De quel droit oblige-t-on des élèves, des familles à se tourner vers un enseignement d’inspiration confessionnelle, alors qu’ils ont fait choix du public et que rien ne s’y oppose ?
En prenant cette initiative, sans exemple dans le Rhône, Mme la Rectrice répondrait-elle aux vœux de M. Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique qui demandait, le 28 février dernier, une « révision de son mode de financement par l’État », déclarant en particulier : « L’enseignement catholique est-il réellement associé à la politique éducative de l’État ou n’est-il que plus ou moins toléré, par la force des choses, parce qu’on n’arrive pas à nous tordre le cou ? » Un comble quand on sait que le budget 2017 du ministère de l’Education nationale comporte 7 438 684 704 € détournés pour le financement de l’enseignement privé 1er et 2nd degrés, hors subventions locales. Au détournement de fonds, faudra-t-il ajouter le détournement d’élèves ? C’est pourtant ce qui se produit à Dardilly !
La Libre Pensée du Rhône voit dans cette situation ubuesque la confirmation que la loi Debré de 1959 « mère de toutes les lois anti-laïques », en organisant le financement d’une école privée à 95% confessionnelle, n’est depuis l’origine qu’une machine de guerre dirigée contre l’école publique et l’unité républicaine. Après la mise en concurrence, doit suivre logiquement le dépeçage de l’école publique. Si tant est qu’on y parvienne.
On espère que cet épisode restera sans lendemain. La Libre Pensée s’y emploiera, en intervenant auprès des autorités rectorales afin que la décision de fermer la classe de 2de soit rapportée. Elle alerte l’ensemble des associations républicaines et laïques sur la situation créée. Elle sait qu’elle pourra compter sur tous les citoyens signataires de « l’appel des laïques » restés fidèles au serment de Vincennes et au vieux principe républicain :
« Fonds publics à l’école publique, fonds privés à l’école privée ! »
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Communiqué national de la fnlp
Lettre à Monsieur Gérard Collomb, Ministre de l'Intérieur :
Les représentants de l'Etat doivent aussi respecter la laïcité !
Monsieur le Ministre,
Une brochure intitulée « Règles protocolaires des membres du corps préfectoral », éditée par le ministère de l’Intérieur, dont vous êtes aujourd’hui responsable, donne de nombreuses indications aux membres de ce corps, préfets et sous-préfets, en particulier quant au port de l’uniforme.
Après avoir énuméré les circonstances où le port de l’uniforme est obligatoire, ce texte indique :
« Pour les autres circonstances, le port de l’uniforme est soumis à l’appréciation de chaque membre du corps préfectoral. Il convient d’opérer la conciliation nécessaire entre les usages locaux et le principe selon lequel l’uniforme sert à manifester solennellement votre fonction. Son port devra donc être réservé à des évènements et commémorations qui, sans avoir le caractère d’une cérémonie publique, peuvent revêtir un éclat particulier » (…).
Et, à la page suivante chapitre 1.2.4. « Tenue dans les lieux de culte » nous lisons :
« Dans le cas de cérémonies publiques qui seraient précédées ou suivies d'une cérémonie religieuse
(11 novembre, Sainte-Barbe, Sainte-Geneviève par exemple), ou pour tout événement qui vous amènerait à vous rendre dans un lieu de culte, il vous appartiendra de déterminer si votre présence en uniforme, qui peut être appréciée, est opportune, en prenant en compte les circonstances locales.
Par exemple, vous devrez, en principe, être en civil si vous vous rendez à la messe célébrant la nomination d'un nouvel évêque, sauf en Alsace-Moselle où l'usage veut que les membres du corps préfectoral soient en tenue.
Le membre du corps préfectoral qui assiste à une cérémonie religieuse en tant que représentant de l'État, en uniforme comme en civil, devra, au cours de la cérémonie, se comporter de la manière la plus neutre possible et s'abstenir de participer de manière active au culte. »
Suivent diverses recommandations selon que le membre du corps préfectoral se trouve dans une église, une synagogue ou une mosquée…
Ces Règles protocolaires dont nous avons relevé ci-dessus quelques passages ne sont pas sans susciter des interrogations quant à leur légitimité au regard de la laïcité de nos institutions, notamment de la loi du 9 décembre 1905.
Ainsi d'ailleurs, le site officiel du Ministère de l'intérieur dont vous avez en charge les directives et recommandations, stipule contradictoirement aux Règles protocolaires, mais à juste titre, que :
« La laïcité, lit-on sur le site officiel du ministère de l’Intérieur, suppose la séparation de l’État et des organisations religieuses. L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’État —qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte— ne régit pas le fonctionnement interne des organisations religieuses. De cette séparation se déduit la neutralité de l’État, des collectivités et des services publics, non de ses usagers. La République laïque assure ainsi l’égalité des citoyens face au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances. »
(https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Dossiers/La-laicite)
En effet, la loi de Séparation des Églises et de l’État dispose que la République « ne reconnaît, ne subventionne ni ne salarie aucun culte ». Ce qui implique de la part de l’État une stricte neutralité vis-à-vis de toutes les religions, de leurs dignitaires, de leur hiérarchie.
A l’inverse, cette brochure « À l’usage du corps préfectoral » indique que, pour votre ministère de l’Intérieur, il n’y aurait aucun obstacle à la participation ès qualités de préfets et sous-préfets à des cérémonies religieuses et en uniforme… sauf pour « la nomination d’un nouvel évêque » !
Il s’agit là, sinon d’une incitation, au minimum d’un feu vert officiel, au mépris de la loi de Séparation, alors même, comme l’indique cette phrase de la brochure : « l’uniforme sert à manifester solennellement votre fonction ». C’est nous qui soulignons. La participation officielle de représentants de l’État, préfets ou sous-préfets (qui plus est en uniforme !), gendarmes en tenue, à des cérémonies religieuses est en contradiction évidente avec la loi de 1905. Elle donne un caractère officiel à ces cérémonies, alors que les rites religieux sont de la seule responsabilité des différents cultes.
Rappelons aussi que les gendarmes sont des militaires, aux termes de l'article L. 4121-2 du Code de défense, leurs « …opinions et croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Elles ne peuvent cependant être exprimées qu'en dehors du service et avec la réserve exigée par l'état militaire. Cette règle s'applique à tous les moyens d'expression. »
Ce guide est donc aussi en contradiction avec le Code de défense.
La place des représentants es-qualité de l’État, de la République, comme celle des Elus, si cérémonie religieuse il y a, n’est pas dans les cathédrales, les églises, les synagogues ni les mosquées, et les lois de la République ne peuvent varier, ni en fonction des opportunités, ni en fonction des circonstances locales.
Bien entendu, chaque citoyenne et chaque citoyen jouissant de sa liberté de conscience, les représentants de l’État, en civil, les Elus sans leurs écharpes tricolores, en dehors de l’exercice de leur fonction publique, peuvent participer à toute manifestation correspondant à leur conviction religieuse.
Nous souhaitons en conséquence, Monsieur le Ministre, le retrait de cette brochure et la confection d’une autre conforme aux principes de la loi de 1905, et connaître vos intentions pour permettre au corps préfectoral un strict respect de la laïcité et des lois de la République.
Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, nos respectueuses salutations laïques et républicaines.
Le Président de la Libre Pensée : Jean-Sébastien PIERRE,
A Paris, le 3 juillet 2017
Quand la République était encore laïque
« Sur proposition de Georges Clémenceau, le Conseil des Ministres interdit aux membres du Gouvernement, au Président de la République et aux Présidents des chambres, d’assister au « Te Deum » à Notre-Dame de Paris pour célébrer la victoire du 11 novembre 1918 et honorer les morts de la guerre. »
Cette interdiction, fondée sur le principe de « Séparation des Églises et de l’État » n’avait donné lieu à aucun commentaire et seules Mmes Poincaré et Deschanel, qui n’exerçaient aucune fonction publique, y avaient assisté.
FÉDÉRATION NATIONALE
DE LA LIBRE PENSÉE
Membre de
l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)
10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS
Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84
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– COMMUNIQUÉ DE PRESSE – (28 juillet 2017)
La ville de Lyon toujours à l’heure
du Régime de Vichy ?
La Fédération nationale de la Libre Pensée organise chaque année du Centenaire de la Première Guerre mondiale de 1914-1918 au moins un colloque sur un thème lié aux 639 Fusillés pour l’exemple, aux mutins, au combat contre la guerre, contre toutes les guerres.
Cette année devait se tenir le 18 et 19 novembre 2017, le colloque sur « Pétain en 1917, Pétain en 1940 : quelle continuité ? ». Le CHRD, Centre Historique de la Résistance et de la Déportation (Lyon 7e) avait donné son accord de principe sans aucun problème, le meilleur accueil avait été fait à cette initiative de la Libre Pensée.
Mais en juillet 2017, visiblement sous pression de la ville de Lyon, la salle nous était retirée, « car la proximité du sujet avec la thématique du CHRD risque de créer des confusions dans l’esprit du public. » Quelles confusions ? Faut-il comprendre que la demande de réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple est un tabou à la Ville de Lyon ? Que le simple fait d’évoquer cette demande représente un danger pour l’ordre public ? Aucune explication n’a été fournie.
Les résistants qui se sont opposés au Régime de Vichy et à la Gestapo se sont pourtant battus pour la liberté ! Il ne faudrait pas non plus parler de Pétain, car « cela pourrait être source de confusion » ? Mais de confusion avec quoi et avec qui ? Pétain serait-il devenu un sujet non-grata sur lequel il ne faudrait pas chercher à comprendre ? Faudrait-il recouvrir Pétain du manteau de Noé ?
Qu’est devenue la liberté d’expression dans la ville de la Résistance ?
Visiblement, le passé pose toujours problème à Lyon, capitale, s’il en fut de la Collaboration avec les nazis et de la répression contre la Résistance. On connaissait la Ville de Lyon comme celle de toutes les compromissions avec l’Eglise catholique ; et avec les évêques, on a toujours les séides de l’ex-maréchal Pétain. C’est l’éternelle histoire du sabre et du goupillon qui se rejoue sans cesse dans la ville du Primat des Gaules.
Naguère le Ministre de l’Intérieur était aussi celui du maintien de l’ordre, on l’a vu lors de la répression versaillaise contre la Commune de Paris et à la sanglante répression contre la Résistance entre 1940 et 1944.
L’ordre doit-il régner à Lyon
en empêchant la Libre Pensée de colloquer sur Pétain ?
Qu’en pense le Ministre de l’Intérieur qui a quelques attaches à Lyon ?
Malgré ces manœuvres qui déshonorent ceux qui les entreprennent, le colloque de la Libre Pensée aura bien lieu. Il se tiendra le samedi 25 novembre 2017 à Vénissieux.
La Libre Pensée appelle tous les laïques, les démocrates et les partisans d’une authentique République à y venir nombreux et à le soutenir.
C’est aussi cela le devoir de mémoire !
FEDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSEE Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (I A F T A I L P )10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84 libre Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – http://www.fnlp.fr |
FEDERATION DU RHÔNE DE LA LIBRE PENSEE ET D’ACTION SOCIALE 7, rue Major-Martin 69002 LYON Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. –www.librepenseerhone |
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Colloque DE LA FEDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSEE Pétain, 1917 – Pétain, 1940: quelle continuité? Sous la présidence de Pierre ROY, Président d’Honneur de la Libre Pensée |
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Samedi 25 novembre 2017 Accueil à 8h30 ; Début des travaux de 9 H à 18 H.
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La Libre Pensée s’est fixée pour but de faire un travail de vérité au milieu du déferlement des « reconstitutions » officielles diverses et variées où le ridicule le dispute souvent à l’autosatisfaction hypocrite d’une paix prétendument garantie par l’Union européenne. Les colloques de la Libre Pensée liés à la Guerre de 1914-1918 ont été inaugurés par celui de Soissons, en 2014, où les généraux fusilleurs, les Nivelle, les Foch, les Joffre, les Pétain ont été soumis à l’appréciation critique d’historiens et au jugement de l’Histoire, symbolisé par une déclaration et une sentence proposées par la Libre Pensée et adoptées par les participants. Puis est venu le colloque à Franchesse dans l’Allier sur le double thème des complaisances à la guerre venues de là où on ne les attendait pas et celui des résistances à cette démission des principaux dirigeants de la IIe Internationale, résistances très souvent occultées par l’Histoire officielle. Les figures les plus notables de cette résistance du côté français (syndicalistes, révolutionnaires, militants, parlementaires) ont fait l’objet de communications tandis que d’autres resituaient les éléments principaux du contexte où cette résistance s’est manifestée. Il y eut le colloque de Saint-Nazaire où a été étudié le riche corpus historique -souvent négligé par les études historiques- sous le titre : « Mutins, déserteurs, pacifistes, antimilitaristes de tous les pays et de toutes les guerres : unissez-vous ! ». Puis, ont suivi les colloques de Marseille sur le thème : « Les colonies et leurs mobilisés dans la Grande Guerre » et, de Toulouse qui traita de : « La guerre contre les nations, la guerre entre les nations ». Le colloque de Lyon continue ce cycle qui ira jusqu’en 2018. Les Actes de ce colloque seront publiés dans le cadre de la collection inaugurée par les actes de Soissons, suivie des actes des colloques de Franchesse et de Saint-Nazaire. Ainsi se constitue une collection dont la vocation est d’embrasser la totalité de ce que l’activité de la Libre Pensée en ce domaine a déjà produit et pourra produire, notamment à travers les colloques à venir. |
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Programme du colloque * La véritable histoire de la bataille de Verdun par Georges-André Morin * L’année 1917 en France et en Europe (y compris la Russie) par Christian Eyschen * L’entrée en guerre des USA par David Gozlan * Pétain, les Fusillés pour l’exemple, les Mutineries, la Courtine par Régis Parayre * Pétain et Franco, Ambassadeur, Guerre du Rif, Guerre d’Espagne par Françoise Stora * Pétain, Vichy, Hitler, la Collaboration par Philippe Besson * Pétain et les principes du Droit républicain par Dominique Goussot * Pétain et la Résistance par Pierre Girod * Travail, Famille, Patrie, la Charte du Travail par Henri Huille * Pétain contre l’Ecole laïque par Isabelle Alix |
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Le colloque sera suivi d'un pot fraternel |
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NOUS VOUS INVITONS À VOUS INSCRIRE DÈS MAINTENANT AU COLLOQUE EN REMPLISSANT LE BULLETIN D’INSCRIPTION CI-DESSOUS Si vous n’êtes pas disponible, nous vous sollicitons pour soutenir financièrement cette initiative en remplissant le bon de soutien ci-dessous. |
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Bulletin d’inscription au colloque de la libre pensee du 25 novembre 2017
à adresser impérativement à la Fédération du Rhône de la Libre Pensée pour participer au colloque
Je m’inscris au colloque de la Libre Pensée du 25 novembre 2017. Je verse 10€ ou plus: ….........€, au titre des frais de participation et du soutien.
Nom : ………..………………………................................. Prénom : ……………………..….........…
Adresse : ……….…………............................. …........ …................................................................
Adresse mail:.......………………….............................. Association : …………………………………
Etablissez votre chèque à l’Ordre de Fédération du Rhône de la Libre Pensée, et adressez le à : Libre Pensée 7, rue Major-Martin 69001 LYON
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BON DE SOUTIEN Souscrivez et faites souscrire ! Je ne peux participer au colloque mais je soutiens cette initiative en versant …. €. Nom : ………..……………………………...................................... Prénom : ……………………… Adresse : ……….……………………………………………………..................................................... Adresse mail: ………………………......................... Association : …………………………….......... Etablissez votre chèque à l’Ordre de Fédération du Rhône de la Libre Pensée, et adressez le à : Libre Pensée 7, rue Major-Martin 69001 LYON |
LIBRES PROPOS, LIBRES PENSEEs
LA SECURITE SOCIALE : OUI,
"ON S'EST BATTU POUR LA GAGNER, ON SE BATTRA POUR LA GARDER !"
Avant la Sécurité Sociale : Depuis 1945 : de chacun selon ses moyens,
Le morceau de pain de la charité. à chacun selon ses besoins.
En 2014, l'An II a publié, en plusieurs épisodes, un long article de notre camarade Denise BRUNETON consacré à l'histoire de la Sécurité sociale. Les attaques très graves, portées depuis et aujourd'hui contre cet acquis fondamental, arraché, à la sortie de la deuxième Guerre mondiale, dans une période quasi insurrectionnelle, mérite qu'un point soit fait.
En 1945, la France exsangue a créé la Sécurité sociale.
Remboursant les soins à 80% que ce soit les frais d'hospitalisation ou bien les soins externes avec pour condition d'avoir travaillé 60 heures dans le trimestre.
Les cotisations salariales étaient de 6%. Le PIB était autour de 13 milliards d'euros.
Rappelons-nous : " La sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l’incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment d’infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les possédants sûrs d’eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout moment, la menace de la misère. "
(Exposé des motifs de l’ordonnance du 4 octobre 1945) :
C'est pourquoi la Sécurité sociale a été créée et c'est ce pourquoi nous la défendons.
Aujourd'hui la France, 5ème puissance mondiale, est 4ème dans le classement des 500 multinationales les plus puissantes. Les 20 premières multinationales ont un chiffre d'affaire de 1,250 milliards €.
Le PIB est largement supérieur à 2 000 milliards d'euros.
Les conditions à remplir sont de 150 heures travaillées dans un trimestre.
Vous consultez votre médecin traitant, s'il est un médecin généraliste conventionné exerçant en secteur 1 : vous êtes remboursé à 70 % du tarif conventionnel. De plus, pour toutes les consultations ou actes réalisés par un médecin, mais également sur les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale, vous devez payer, en plus, 1 € au titre de la participation forfaitaire. Pour une boîte de médicaments : l'Assurance Maladie vous rembourse 65 %, et les médicaments sont déremboursés. Les frais de transport sont remboursés à 65 % dans la limite des tarifs de la Sécurité sociale. De plus le forfait journalier, institué le 1er avril 1983 à l'hôpital ne cesse d'augmenter. MITTERRAND était Président de la République et MAUROY, Premier ministre depuis le 22 mars de la même année. Depuis sa création, il n’a pas cessé d’augmenter, a un rythme beaucoup plus élevé que l’inflation. De 20 francs (soit environ 3 euros) à l’origine, il est passé à 18 euros.
Les cotisations salariales sont de 22% du salaire brut.
Les 500 milliards de son budget, tout régime confondu attise l'appétit de privatisation de la Sécurité sociale des gouvernements successifs.
Les plans sont toujours décidés, tour à tour par des gouvernements de droite, de gauche, au prétexte de redresser les comptes de la sécurité sociale, avec comme cible principale l'Assurance maladie, jusqu'à ce que l'Assurance vieillesse soit visée également, à partir de 1993. Un plan sur deux s'est traduit par une augmentation de cotisation. Mais, à l'inverse de ce qui s'était fait de 1945 à 1967, presque toutes les hausses, à partir de 1970, portèrent sur la part salariale des cotisations. Le montant des exonérations, qui représentait 4% du montant des cotisations patronales, en représente aujourd'hui 20%. Grâce au Pacte de responsabilité, en 2015, les entreprises sont totalement exonérées de cotisations patronales de sécurité sociales pour les risques : famille, vieillesse et accidents du travail, dans la limité du SMIC ; ainsi que de la Contribution de solidarité pour l'autonomie et de la cotisation au fonds national d'aide au logement (FNAL) pour les salariés rémunérés au SMIC. Le bénéfice du CICE, dit « crédit d’impôts pour la compétitivité », équivaut à une baisse de 6 points des cotisations sociales pour ces mêmes entreprises. L'ensemble de ces dispositifs ramènent le taux de prélèvement social effectif acquitté par les employeurs à 10,55% au niveau du SMIC au lieu de 22%. La création de la CSG par Michel ROCARD en 1991, a permis de reporter le financement de la protection sociale sur les contribuables, un financement par l'impôt, au lieu d'être un risque supporté par les employeurs. C'est la voie ouverte à l'étatisation de la Sécurité sociale et de l'Assurance chômage qui de ce fait seraient de plus en plus soumises aux décisions austéritaires. C'est le cas, aussi, avec la CRDS, créée en 1996.
Les dépenses de santé sont présentées comme l'une des raisons principales du déficit de la Sécurité sociale
Aussi, le gouvernement actuel s'est fixé comme objectif :
- • Descendre en deçà de 3% du PIB l'équilibre budgétaire de la Sécurité sociale en pour 2017.
- • Atteindre l’équilibre budgétaire en 2017.
C'est pourquoi, continuant, la politique d'austérité du gouvernement HOLLANDE-VALLS: (Selon les informations publiées par le journal Challenges le 27/02/2015)
- • Le pacte de responsabilité ponctionne déjà 10 milliards sur la protection sociale dont 3 milliards aux hôpitaux et 500 millions aux EHPAD.
- • La loi de l'ex-Ministre Touraine dans ce cadre a été imposée à marche forcée : les Groupements Hospitaliers de Territoires qui disloquent l'hôpital public ; la Chirurgie ambulatoire pour économiser 1 Md€. Sur les 3 milliards d'économies prévues, 860 millions proviendraient de la diminution masse salariale (soit l'équivalent de 22.000 emplois): Sans oublier, le tiers payant généralisé censé faire la part belle au mutuelles et assurances privées , et les 300 millions d'euros ponctionnés sur le budget de l'association de formation des personnels hospitaliers et maisons de retraite (ANFH).
Le Président MACRON a annoncé des coupes budgétaires supplémentaires de 60 milliards d'euros sur les cinq années à venir :
- • + 15 milliards sur l'assurance maladie ;
- • + 10 milliards sur l'assurance chômage ;
- • (+ 10 milliards sur les collectivités locales ; + 25 milliards sur les dépenses de l’État.)
Les conséquences de mesures sont connues et vécues :
- • transfert vers les assurances privées pour ceux qui peuvent se les offrir ;
- • déremboursement des médicaments ;
- • asphyxie-dislocation des hôpitaux et dangereuse dégradation de la qualité et de la sécurité de la prise en charge des personnes âgées ; Dans de nombreux établissements, les personnels se mettent en grève, parfois sur des longues périodes contre les effets catastrophiques sur les conditions de prises ne charge et leurs conditions de travail. Les deux étant intimement liées.
- • dégradation des retraites, des conditions d'indemnisation des chômeurs.
C'est le coût du travail qui est visé, donc ce qui le constitue : l'ensemble des acquis arrachés par les salariés en 1936 et 1945. L’élément constitutif essentiel du coût du travail, c'est la Sécurité sociale (Assurance maladie, accident du travail, Famille et Retraite). C'est pourquoi, cette politique destructrice des hôpitaux publics et de la Sécurité sociale est menée parallèlement à la réforme destruction du Code du travail. Comme syndicaliste et libre penseur, je considère que construire le rapport de force pour bloquer ces attaques sans précédent, engagées par le gouvernement en exercice, s'appuyant sur les contre-réformes réalisées par ses prédécesseurs, est vital pour défendre nos moyens d'existence de salariés ou retraités.
XAVIER HYVERT
L'Etat Profond ou le coup d'Etat permanent
La plupart des citoyens s'étonnent de ce que leurs désirs de réformes (à leur profit !) dûment exprimés par leurs votes ne soient jamais concrétisés.
Les progressistes américains connaissent bien la réponse : ils l'appellent "The Deep State", (l'État Profond) que l'on pourrait aussi appeler l'État Permanent, qui est de fait un coup d'état permanent.
Dans son essai éponyme, il a été défini en 2014 par Mike Lofgren, un "insider" très bien informé, car ancien employé du Congrès US : "C'est une association hybride d'éléments de haut niveau des gouvernements, de la finance et de l'industrie qui sont effectivement en mesure de gouverner les USA sans référence au consentement des gouvernés exprimé à travers le processus politique".
Il s'agit de l’oligarchie dominante (0,01 % des états-uniens), Wall-Street, la FED, la CIA, le FBI, le Pentagone, le complexe militaro-industriel, les puissants lobbies et leur « grande presse », etc. Ce n'est pas une cabale secrète : ses affiliés et partisans occupent des postes bien concrets, bien visibles, ils écrivent et parlent bien haut et fort dans les médias.
Car là-bas comme ici, ce sont des "élites" sorties toutes formatées des universités de "l'Ivy League" ou ici de nos "Grandes Écoles", dirigeants à très haut niveau dans tous les organismes étatiques ou privés qui forment l'ossature structurelle d'un pays et qui s'opposent à tout changement souhaité par les citoyens qui pourrait nuire à leurs pouvoirs, leurs finances, leurs carrières et leur confort.
Et cette configuration se reproduit aussi dans de nombreux pays où s'affrontent en sous-main des pouvoirs démocratiquement élus et des pouvoirs non élus mais simplement cooptés par leurs pairs.
Concrètement, là-bas comme chez nous, c'est par exemple le secrétaire général d'un ministère qui fait comprendre à son nouveau ministre que "ça va pas techniquement être possible" de réaliser ses belles idées et promesses à ses électeurs et s'empresse de ne pas les mettre en œuvre ou même de les enterrer.
Mais c'est le même personnage qui un jour, avec un revenu démultiplié ira exploiter son prestigieux carnet d'adresses acquis dans la fonction publique en partant pantoufler au conseil d'administration d'une prestigieuse banque privée, d'un fabricant d'armes, d'un lobby industriel ou de tout autre organisme qui vit des subventions, emprunts et commandes d'État. C'est-à-dire de l'argent public, celui des contribuables qui ne fraudent pas, paient leurs impôts et ne planquent pas leur argent dans le trou noir insondable des paradis fiscaux. Et peut-même être reviendra-t-il un jour pour un beau poste dans
l'État, toujours en connexion avec ses très bons amis haut-placés. Les américains appellent cela "the revolving door", la porte-tambour.
Au plus haut niveau européen cela donne par exemple un Barroso pantouflant sans honte chez Goldman-Sachs qui a œuvré à trafiquer les comptes publics de la Grèce pour permettre à celle-ci d'entrer indûment dans la zone €uro avec les tristes conséquences que l'on connaît, rendant plus misérable la vie quotidienne du peuple grec.
Toute sa longue carrière à l'UE, il a amplement mérité la copieuse prébende qui lui assurera avec bonne conscience une retraite dorée à l'or fin.
Le problème est que tout cela devient tellement voyant que de plus en plus de citoyens de nos "démocraties" rejettent ce système où ils voient que leur opinion et leur vote ne pèse plus rien : quels que soient les résultats des votes ou référendums, l'État Permanent les contournera, d’où l’abstention massivement croissante à chaque scrutin.
Pour ce hold-up il a tout l'argent qu'il refuse de redistribuer ou payer en impôts : les gigantesques gains de productivité dus à l'informatisation et l'automatisation de ces dernières décennies ont été confisqués au profit d'une oligarchie qui tient tous les leviers en main et n'a pas l'intention de lâcher prise ou de changer de cap, pas d'un iota. Cette oligarchie finance des campagnes électorales, contrôle l'essentiel de la machine à décerveler et les instituts de sondages qui préconditionnent les électeurs avant les scrutins, elle stipendie des hommes politiques et des journalistes sans morale trop heureux de la (et se) servir en propageant la vraie foi de notre ère, la doxa néolibérale, par de la "communication" qui est un mot jugé plus moderne et moins péjorativement connoté que "propagande".
Et devant la menace d’un tsunami de colère accumulée, de brillants communicants ont forgé un nouveau concept destiné à discréditer les critiques qui sont qualifiées de "théories du complot". Car, bien sûr, les complotistes ne sont pas ceux qui tacitement, ouvertement ou secrètement font tout pour saboter toute amélioration du sort des millions de gens qui ne peuvent compter que sur un travail quotidien pour vivre et faire vivre leur famille, non, ce sont ceux qui montrent à tous que le roi est nu.
Les "complotistes" dénoncés sont ceux (de toutes nationalités, US inclus) qui ayant compris comment marche le système se font un devoir d'en instruire leurs concitoyens soumis à ce rouleau compresseur, cette férule bureaucratique qui n'a plus rien à envier