AN II 163 MARS 2017

EDITORIAL

 Le 10 février à Villeurbanne a eu lieu la rencontre des signataires du Rhône de « l’Appel des laïques ». On trouvera en page 9 le communiqué de la Fédération sur la tenue de cette rencontre.

Ainsi que l’indiquait notre camarade Pierre Roy, président de séance : « Ce meeting se tient à l’initiative de la Libre Pensée.  Mais il n’est pas une réunion de la Libre Pensée.

(…) Personnellement, outre les raisons de laïcité primordiales, que sont le respect de la loi de de 1905, respect qui induit un refus de la xénophobie, un refus du rejet de l’autre, le souci du respect de chacune et chacun dans ses convictions intimes (…), j’avais des raisons particulières pour signer.

Il y a par exemple le fait que, j’avais alors, 23 ans, militant de l’UNEF, et que comme participant lambda de la foule rassemblée le 19 juin 1960, sur la pelouse de Vincennes j’ai prêté serment.

Cela s’est appelé le Serment de Vincennes. »

Ainsi était cadré le rassemblement : un retour aux « fondamentaux » - comme lors du meeting de la salle Japy en décembre 2015. La revendication des fonds publics à l’école publique, des fonds privés en fait partie de ces fondamentaux. L’échange qui suivit a montré que lorsque les laïques assistent à une remise en cause de l’essentiel, ils sont capables de se retrouver. Or c’est bien au cœur du principe de Séparation que des coups ont été portés ces derniers mois en région désormais nommée « Auvergne Rhône-Alpes ».

Le meeting prenait donc de fait un caractère régional. La Libre Pensée de la Haute-Loire communiquait ainsi : « (…) La première violation a consisté pour 260 élus de diverses instances à participer à un voyage à Rome, organisé à l’initiative de deux leaders catholiques lyonnais, à savoir Barbarin et Gobillard, respectivement archevêque et évêque. Peu nous importe que ce pèlerinage soit combiné ou non en voyage d’affaires et ait pu avoir un impact économique.

Peu nous importe aussi que cette démarche, collective, soit qualifiée par WAUQUIEZ, président de la région, de « démarche personnelle pour aller voir le Pape et découvrir le fonctionnement du Vatican » (L’Eveil de la Haute-Loire du 2/12/16). Même si certains de ces néo-pèlerins ont payé leur déplacement, il est inadmissible qu’ils l’aient fait en tant qu’hommes politiques, en leur qualité d’élus, garants des lois républicaines et notamment de la loi de 1905 qui leur impose la neutralité religieuse.

(…) Il ne faut pas oublier la deuxième affaire, celle de la crèche du Conseil Régional. »

C’est clair. Et d’un autre point de vue, il ne faut pas oublier non plus que le cadre régional est celui qui organise le démembrement des services publics. Tout est lié.

D’un côté, Laurent Wauquiez installe sa crèche. De l’autre, il organise la disparition de la Formation Professionnelle pour Adultes (AFPA) au bénéfice des officines privées et patronales. En toute légalité puisque l’Etat, cet affreux Etat « jacobin » qui serait la cause de tous nos maux, s’est dessaisi de ses propres compétences en la matière.

Quant à l’Eglise, elle sait où sont ses intérêts. Elle bénéficie d’aides toujours plus importantes sous tous les prétextes : 9 millions d’euros pour l’aménagement de l’esplanade de Fourvière. Le « tourisme religieux » se porte bien. Dans le même temps, l’enseignement catholique demande une révision de son mode de financement par l’Etat.

La revue « Acteurs publics » a publié, le 1er mars, ce que devrait être la feuille de route du prochain ministre de l’Education nationale selon Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique. Après s’être félicité de la réforme « historique de 2014 (Refondation de l’école), il affirme qu’on peut aller « beaucoup plus loin » avec l’annualisation du temps de service des professeurs et la possibilité d’enseigner deux disciplines. Il espère bien être entendu.

L’Eglise, encore et toujours, persiste à se mêler des questions politiques. L’unité des laïques a commencé à se réaliser, elle risque d’être de plus en plus nécessaire !                  

         P.G.

Laïcité rhône

 Nous publions ci-dessous les courriers adressés par la Libre Pensée du Rhône à MM. Laurent Wauquiez (président de la Région AuRA) et Michel Delpuech (préfet du Rhône et préfet de Région), ainsi que les réponses de ces derniers. Ce sont ces documents qui fondent l’action lancée par la Fédération auprès de la justice administrative.

La Fédération nationale de la Libre Pensée s’est exprimée sur le sujet.

Nous publions bien entendu le texte de son communiqué national.

 

(Lyon, 22 décembre 2017)

 A M. Laurent Wauquiez, président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes

Objet : Légalité de la crèche installée au siège du Conseil régional.

Monsieur le Président,

 Vous avez décidé l’installation d’une crèche chrétienne à l’entrée du siège du conseil régional, rendue visible au public depuis le mercredi 14 décembre dernier.

 Cette décision contrevient aux avis rendus par le Conseil d’Etat le  9 novembre dernier, lequel a rappelé que l’interdiction de telles installations à caractère religieux demeurait la règle, en application du principe de Séparation des Eglises et de l’Etat, « dans les bâtiments publics, sièges d’une collectivité publique ou d’un service public. »

Rien, dans le cas présent, ne saurait justifier que l’on déroge à cette règle constitutive de notre laïcité.

 La décision d’installer cette crèche n’a par ailleurs fait l’objet d’aucune délibération.

 C’est pourquoi nous vous demandons de procéder à la désinstallation de cette crèche, dont la qualité de réalisation n’est pas en cause, mais qui n’avait pas sa place dans ce cadre-là (…)

  (Le président, 13 janvier 2017)

 J’ai bien reçu votre courrier et vous en remercie. C’est avec beaucoup d’attention que j’ai pris connaissance de vos remarques relatives à l’installation d’une crèche de Noël à l’entrée de l’Hôtel de Région.

Cette crèche, c’est notre histoire et notre terroir. C’est bien pour nos enfants que pendant cette période il y ait cette dimension festive. Le Conseil d’Etat a lui-même indiqué que cela était possible dès lors qu’il existait cette dimension culturelle et historique forte. Ce qui est parfaitement le cas !

En effet, née au XIIIème siècle, la mise en scène de la Nativité s’est progressivement affirmée comme une tradition populaire incontournable des fêtes de fin d’année. Au cours du temps, la crèche est même devenue l’expression d’un art dans lequel les maîtres santonniers du sud de notre Région excellent, notamment du côté de la Drôme provençale.

Symbole de nos racines chrétiennes, expression d’un savoir-faire régional, cette crèche est une création de Cathy et Daniel AUBENAS, installés à La Roche de Glun dans la Drôme. Etables, chapelles, campaniles, mas, ils créent dans leur village de la Drôme des décors provençaux typiques et très réalistes.

Je vous prie de croire, cher Monsieur, en l’assurance de ma considération distinguée.

Lyon, 22 décembre 2017)

Monsieur le Préfet,

 Comme vous le savez, une crèche chrétienne a été installée au siège du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, rendue visible au public depuis le mercredi 14 décembre dernier. La décision d’installer cette crèche n’a pas fait l’objet de délibération. En ce sens elle s’apparente à la politique du « fait accompli ».

Cette crèche est située à l’entrée du siège d’une collectivité publique, ce qui contrevient à l’arrêt du Conseil d’Etat du 9 décembre 2016, dont l’article 9 précise : « Dans l'enceinte des bâtiments publics, sièges d'une collectivité publique ou d'un service public, le fait pour une personne publique de procéder à l'installation d'une crèche de Noël ne peut, en l'absence de circonstances particulières permettant de lui reconnaître un caractère culturel, artistique ou festif, être regardé comme conforme aux exigences attachées au principe de neutralité des personnes publiques. »

A l’évidence, ces conditions particulières ne sont pas réunies.

Tout d’abord, la crèche du Conseil régional présente un caractère incontestablement religieux puisqu’on y trouve les éléments constitutifs de la Nativité chrétienne.

Elle ne correspond à aucune tradition locale et crée même incontestablement un « précédent ».

En outre, aucune circonstance particulière n’imposait de la présenter précisément à l’Hôtel de région. D’autres crèches sont actuellement présentées à Lyon dans des locaux privés.

Nous nous adressons à vous, monsieur le Préfet, parce que vous êtes le garant de la légalité et de la laïcité républicaine, afin que soient respectées les décisions du Conseil d’Etat. Nous ne souhaitons pas que celles-ci soient mises à l’épreuve par des tentatives de dénaturation qui risqueraient de nous entraîner vers des polémiques sans fin.

Un simple rappel à la loi serait de nature à apaiser des tensions que nous ne souhaitons pas. Mais il est clair que la loi doit être respectée !

Sachez cependant qu’au cas où la règle républicaine ne prévaudrait pas, nous saurons prendre, pour notre part, toutes nos responsabilités. Nous ne souhaitons pas avoir à le faire.

La sagesse serait d’entendre simplement les préconisations de l’Association des Maires de France, pour qui les crèches ne doivent pas être installées dans les mairies. Ce principe vaut tout autant – sinon plus - pour un Conseil régional qui est l’émanation directe de l’Etat républicain.

Persuadés que vous mesurez l’importance de ce problème, nous vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l'expression de notre haute considération.

Paris, le 15 janvier 2017

FÉDÉRATION NATIONALE

DE LA LIBRE PENSÉE

Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –

Crèche chrétienne au Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes :

Le Préfet de région valide la position de la Libre Pensée

On sait que le très clérical Laurent  Wauquiez ne recule devant rien pour se distinguer et faire parler de lui. Seul, ou quasiment seul, (ses collègues des Républicains ne l’ont guère suivi dans les départements de la Région), il s’est mis en tête de faire une nouvelle croisade en défense des « racines chrétiennes de la France » en installant une crèche chrétienne dans le hall du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes. Comme on ne juge jamais un arbre à ses racines, mais à ses fruits, cela va le conduire tout droit à une débâcle.

Delenda est « laïcitas » ?

Comme  Scipion l’Africain, Caton l’Ancien voulait, de manière obsessionnelle, en finir avec Carthage. Mais n’est pas Scipion l’Africain qui veut. Et Laurent Wauquiez ne va pas tarder à s’en apercevoir. La Libre Pensée lui a donc écrit pour qu’il fasse retirer cet emblème religieux (au sens de l’article 28 de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905). Bien entendu, les oreilles et les yeux sans doute pleins des chants et des textes  de Minuit-Chrétien, il n’a pas répondu.

Quand le délai réglementaire de deux mois sera atteint suite à l’envoi de sa lettre, la Libre Pensée fera un recours au Tribunal administratif pour faire condamner cette violation de la laïcité. Il en sera de même à Béziers où Robert Ménard a cru malin de ruser, comme Laurent Wauquiez, en ne faisant pas une délibération pour installer une crèche chrétienne et en ne répondant pas non plus à l’injonction de la Libre Pensée. Mais n’est pas Bison futé  qui veut.

Gageons que sur la base des arrêts du Conseil d’Etat, prohibant la présence de crèches religieuses dans les bâtiments de la République, ces deux « Elus » devront rendre des comptes et que l’année prochaine, il n’y aura pas de crèches dans les bâtiments de la République. D’ailleurs, le Préfet de Région s’y est engagé. La Fédération nationale de la Libre Pensée n’est pas dans le commentaire, mais dans l’action.

La Libre Pensée avait, bien entendu, contacté les Préfets concernés qui sont les garants de la légalité dans leur circonscription administrative. Nous publions, ci-après, la réponse du Préfet Auvergne-Rhône-Alpes qui nous semble intéressante. Elle valide en tous points l’analyse et la démarche de la Libre Pensée qui a contesté la présence des emblèmes religieux au sein de la sphère publique.

Celui-ci n’a pu, en effet, exercer le contrôle de légalité, du fait que le Conseil régional n’a pas eu à connaitre d’une délibération officielle pour l’installation de la crèche. Le Préfet de l’Hérault nous a fait savoir aussi la même chose. Le problème sera donc réglé sur le fond par la justice administrative qui ne pourra que suivre les Arrêts du Conseil d’Etat.

(Le 11 janvier 2017)

Le Préfet de Région (M. Michel Delpuech)

A l’heure où la météo n’est guère clémente, c’est donc un avis de tempête juridique qui s’annonce pour Laurent Wauquiez et Robert Ménard.

Monsieur le Président,

Par courrier du 21 décembre 2016, vous appelez mon attention sur la décision prise par le président du conseil régional d’Auvergne Rhône Alpes d’installer une crèche chrétienne visible par le public au siège du conseil régional.

Le principe de laïcité et la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat créent, pour les personnes publiques, des obligations, en leur imposant notamment de veiller à la neutralité des agents publics et des services publics à l’égard des cultes, en particulier en n’en reconnaissant ni n’en subventionnant aucun. L’article 28 de la loi du 9 décembre 1905, qui a pour objet d’assurer la neutralité des personnes publiques à l’égard des cultes, s’oppose à l’installation par celles-ci, dans un emplacement public, d’un signe ou emblème manifestant la reconnaissance d’un culte ou marquant une préférence religieuse.

Dans ce cadre, le Conseil d’Etat est venu récemment, par un arrêt du 9 novembre 2016, préciser la portée de cette interdiction, en statuant sur l’installation d’une crèche dans les locaux d’un Conseil général, le Conseil d’Etat estime qu’une crèche de Noël est susceptible de revêtir une pluralité de significations, religieuse, certes, mais pas seulement. Le Conseil d’Etat estime aussi, qu’eu égard à cette pluralité de significations, l’installation d’une crèche de Noël, à titre temporaire, à l’initiative d’une personne publique, dans un emplacement public, est légalement possible lorsqu’elle présente un caractère culturel, artistique ou festif, sans exprimer la reconnaissance d’un culte ou marquer une préférence religieuse.

La crèche installée à l’Hôtel de région répondait-elle, ou non, à ces critères de légalité ?

Comme vous le soulignez, aucune délibération n’a, à ma connaissance, été votée ; la décision a donc été prise par le président du Conseil régional dans le cadre du fonctionnement courant de l’institution ; une telle décision ne donne pas lieu à transmission au représentant de l’Etat, ce qui ne permet pas l’exercice direct du contrôle de légalité et nécessite, pour être en capacité d’engager un contentieux, d’obtenir une décision, explicite ou implicite, de rejet d’un recours gracieux.

Au regard des délais, au regard des principes régissant par ailleurs les instances de référé, il m’était donc totalement impossible de me placer sur le terrain contentieux, a fortiori dans une situation dans lequel le caractère de conformité au droit ne reposent pas sur les faits eux-mêmes (l’installation d’une crèche) mais sur la qualification juridique à leur donner (sa signification), qualification juridique qui relève d’abord de l’auteur de l’acte, lequel, en l’espèce a affirmé agir conformément à la jurisprudence du Conseil d’Etat.

Les principes de laïcité et d’égalité sont les garants de la fraternité, et je partage, comme vous, le souci de lutter contre toutes les initiatives susceptibles de diviser nos compatriotes et de créer des tensions.

A cet égard, s’il est vrai que la crèche installée dans les locaux du Conseil régional a donné lieu à polémique, elle n’a pas cependant généré de troubles à l’ordre public.

Quoi qu’il en soit je veillerai, à l’approche des fêtes de Noël 2017, à ce que la règle de droit, éclairée par la jurisprudence, soit rappelée par mes services aux maires et aux différents élus exécutifs, dont le président du Conseil régional (…)

10 février 2017 : Meeting de « l’appel des laïques »

 Communication FO Rhône à l’occasion du meeting du 10 février à Villeurbanne dont le thème est : POUR LE RESPECT DE LA LAICITE

« Mesdames, Messieurs, Chers (es) Camarades, chers (es) Amis (es),

Ne pouvant être présent lors de ce meeting, je tiens néanmoins à vous apporter le salut laïque et empreint de camaraderie de l’Union Départementale des Syndicats FO du Rhône.

Il ressort que cette expression se place dans le champ direct de l’attachement de l’Organisation Syndicale FO au syndicalisme libre et indépendant.

Ce syndicalisme qui se réclame d’adhésion à la charte d’Amiens acte d’une volonté d’application laïque d’un militantisme qui s’occupe de la défense des intérêts matériels et moraux des salariés…de tous les salariés.

Alors que d’aucuns voudraient pouvoir installer des négociations sur « le fait religieux en entreprise », nous pensons que la séparation des sphères privées, personnelles, spirituelles et professionnelles doit s’appliquer.

Si l’on considère que la laïcité n’est pas une opinion, mais la liberté d’en avoir une… la laïcité permet que la sphère du travail ne soit pas impactée par des croyances, convictions ou pensées propres afin que le prosélytisme ne s’installe pas dans le quotidien des femmes et des hommes au travail.

En notre qualité de syndicalistes qui voulons défendre les intérêts matériels et moraux et qui souhaitons défendre les droits des salariés, la laïcité permet de garantir que les réclamations, revendications et travaux conduits dans le cadre des représentations exercées par les militantes et militants soient entendus et respectés.

La laïcité se voulant le vecteur des valeurs que sont la liberté, l’égalité et la fraternité permet aux employés, techniciens et cadres de toutes les entreprises ou au sein de la fonction publique de vivre leur quotidien professionnel sereinement et solidairement.

Comme certains l’ont déjà fait, j’ai signé la pétition à titre personnel.

Alors, oui faire respecter la laïcité, c’est permettre le respect de la liberté de conscience, le respect de la liberté de penser et ainsi appliquer au sein du monde du travail l’esprit de l’article 1er de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen « Les Hommes naissent et demeurent  libres et égaux en droits ».

Bon meeting et bons échanges »

Le Secrétaire Général

Pascal LAGRUE

Communiqué de la fédé du rhône

Le 10 FEVRIER 2017 – VILLEURBANNE – PALAIS DU TRAVAIL

A l’initiative de la Fédération du Rhône de la Libre Pensée

EN REPONSE A L’APPEL DES LAIQUES « Pour le respect de laïcité »

(http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2016N49240) signé par plus de 8000 citoyens et par

les associations historiques de la laïcité : la Ligue de l’Enseignement, la Ligue des Droits de l’Homme et l’Union rationaliste, La Libre Pensée ; les associations historiques membres du Comité  National d’Action Laïque (CNAL): la FCPE, la Ligue de l’Enseignement, le SE-UNSA ; les organisations syndicales qui refusent la régression sociale : la CGT, la CGT-FO, la FSU, l’UNEF, la FIDL, l’UNL. les principales organisations de l’économie sociale, notamment dans l’Éducation nationale, mais pas seulement :

Les mutuelles, la FNMF, la FMF, ESPER (ex-Cecomcen).

a eu lieu un Meeting de plus de 80 laïques pour un « FRONT COMMUN POUR LE RESPECT DE LA LOI DE 1905 DE SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉTAT», placé sous la présidence de

  • · Pierre ROY, libre penseur de la Loire, et introduit par (de gauche à droite sur la photo ci-dessous):
  • · Thibault GRAINDORGE, représentant l’association le Poing Commun,
  • · Daniel BOITIER, du Comité Central de la Ligue des Droits de l’Homme,
  • · Jacques GELLY, Président de l’Union des Fédérations Régionales des Œuvres Laïques,
  • · Gilles CHAMPION, Libre Penseur du Rhône,
  • · Par le message Pascal LAGRUE, secrétaire général du l’Union Départementale de la CGT-FO du Rhône,

signataires de l’APPEL DES LAÏQUES

Parmi les questions soulevées : le voyage récent de 250 élus régionaux au Vatican à l’invitation de Monseigneur Barbarin qui ne doit en aucun cas être banalisée. Décision a été prise de maintenir et d’élargir le front commun réalisé et d’organiser une conférence de presse commune sur les remises en cause de la loi de 1905 dans la région, dans le cadre des objectifs de l’Appel des Laïques.

pacifisme

Rassemblement -Hommage à Henry-Jean PREBOST, fusillé pour l’exemple, le 20 avril 2017, à la Nécropole de la Doua, à Villeurbanne, de 18 heures à 19 heures.

Le 20 avril 2015, à la Nécropole nationale de la Doua, les Unions Locales des syndicats CGT et CGT-FO ont organisé un RASSEMBLEMENT – HOMMAGE à Henry-Jean PREBOST, militant du Syndicat CGT des Maçons et Aides de Lyon et Banlieue, fusillé pour l’exemple le 20 avril 1915, en même temps que François FONTENAUD et Félix BAUDY et le caporal Antoine MORANGE : « les martyrs de Flirey » (*). MORANGE, comme PREBOST et BAUDY, était syndicaliste de la jeune CGT, née en 1895. Des cérémonies hommage ont, d’ailleurs, eu lieu à la même période à l’initiative des organisations syndicales CGT et CGT-FO dans les communes d’origines de MORANGE et BAUDY (**).

                        Si les « martyrs de Flirey », grâce à l’action acharnée du CGT des Maçons et Aides de Lyon et Banlieue et de l’ARAC, en particulier, ont été réhabilités, comme le rappelait Guy DUCROUX, représentant de l’Institut d’Histoire Sociale de la CGT du Rhône, le 20 avril 2015, sur la tombe de PREBOST, ce combat « (il) est tout aussi indispensable pour la réhabilitation des 600 soldats qui ont été abattus dans des conditions similaires. Ce qui nous uni doit être plus fort que ce qui nous divise.». En effet, aucune réhabilitation n’est intervenue pour les 634 fusillés pour l’exemple, ayant été condamné à mort pour ‘’désobéissance militaire’’, reconnus par le secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants.

L’Association Laïque des Amis des Monuments Pacifistes du Rhône a pris l’initiative d’organiser, le jeudi 20 avril 2017, un dépôt de gerbe sur la tombe de Henry-Jean PREBOST, à la Nécropole nationale de la Doua,

Elle s’est adressée en ce sens aux organisations présentes en 2015.

Cet hommage renouvelé à ce martyr et à ses camarades, sera l’occasion d’exiger à nouveau la réhabilitation de tous les fusillés pour désobéissance militaire qui ne l’ont pas été.

 (*) Voir brochure de compte rendu réalisée par l’UL CGT-FO avec l’UL CGT de Villeurbanne présentant un compte-rendu détaillé du rassemblement-hommage à Henry-Jean PREBOST (avec les déclarations des syndicats et associations participants et photos) ainsi

(**) La brochure citée ci-dessus rend compte également des rassemblements-hommages de Royère-Vassivière (Creuse) et Champagnac (Haute-Vienne) en hommage, respectivement, à Félix BAUDY et Antoine MORANGE..

NOS ACTIVITES

Salle comble au Café des Fédérations, samedi 21 janvier, pour la traditionnelle « Tête de veau » républicaine.

« Nous sommes réunis en ce jour à l’occasion de l’anniversaire de la décollation du ci-devant Louis Capet, qui fut roi de France, à une époque où le pouvoir était de droit divin. La Grande Révolution française entamait un processus historique qui mit fin, dans le temps, à la fois à la monarchie et aussi au pouvoir de Dieu et de l’Eglise. »

notre banquet 2017

 

BANQUET REPUBLICAIN ET ANTICLERICAL

VENDREDI 14 avril,  dès 18 H 30

Tram T2, arrêt « Hôtel de Ville »

Parking à proximité

Maison des Sociétés (square Grimma)

– salle « Magnolias »  BRON

 Avec la participation de  Sandrine Dubois et de Sébastien Baylet

Menu à 15 euros  ( tarif « soutien » : 18 euros): apéritif, vin, charcuteries

d’Auvergne, salé aux lentilles et saucisses grillées, fromages, dessert, café…

Disponibles aussi : cochonnailles artisanales !

En direct d’un producteur auvergnat qui n’utilise pas les élevages industriels de porc: Saucisse sèche – boites de pâtés confit foie de porc – jarret – tranches jambon cru sous vide

 

Attention horaire !

Cette année encore, accueil et apéritif dès 18H30

Repas à 19H30

Nous devons rendre la salle à 23H

 

Et toujours une occasion d’échanges : le point sera fait sur la signature de « l’appel des laïques » et sur les initiatives de la Fédération

COMMENT S’INSCRIRE ?

Règlement par chèque à l'ordre de : Libre Pensée du Rhône

par courrier ou le soir du banquet

7 rue Major Martin - 69001 LYON

Ou confirmation  avant le 9 avril par mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.,

 étienne dolet

Pas un sou pour Dolet - neuf millions de plus  pour la fondation Fourvière !

Le Progrès du 27 février 2017 annonce que la Fondation Fourvière va consacrer 18 millions d’euros à un ambitieux et coûteux projet intitulé   « Nouvel élan pour Notre Dame de Fourvière » et qu’elle attend NEUF MILLIONS de subventions de l’État et des collectivités territoriales.

  1. M. Wauquiez, président de la Région,  « réfléchit » à mettre deux millions au pot. On n’a pas encore de chiffres mais on peut se douter que le maire de Lyon, Gérard Collomb, saura se montrer généreux ! Ne vient-il pas de rencontrer le pape, en compagnie de M. Wauquiez et de son ami,  M. Barbarin !

Les amis d’Etienne Dolet savent (1) que l’association , le 16 octobre dernier, avait prié le maire de Lyon de  bien vouloir faire remettre en état le mur-façade très sale de l’école Dolet pour qu’ils puissent y faire enfin réaliser, à leurs frais,  la peinture du  BANQUET des HUMANISTES.

Précisons que l’immeuble municipal auquel appartient l’école Dolet date de 1977, et qu’il n’a pas été ravalé depuis, cela fait 40 ans, alors que la loi en fait une  obligation tous les dix ans.

L’adjointe déléguée « à la préservation et au développement du patrimoine », Nicole GAY, chargée de suivre le dossier, nous écrit le 3 février : «  A ce jour, aucun financement n’étant prévu pour faire ces travaux, il ne m’est pas possible d’accéder à votre demande pour l’immédiat » (2).

 

[…] «  aucun  financement n’étant prévu… ».  Nos petits édiles nous ont déjà servi ce prétexte qui cache, mal,  leur refus politique de ne plus accorder un sou ni une aide quelconque à une association liée à la défense de la laïcité et à la fédération de la Libre Pensée qui exige du maire, qui s’en moque,  le respect de la loi de 1905 interdisant de subventionner les cultes.

On ne tardera pas à en savoir un peu plus sur la part de la mairie dans le vote des neuf millions d’euros attendus des pouvoirs publics par la Fondation Fourvière…

Et, pour en revenir au projet de peinture murale du « Banquet des Humanistes », si Mme Nicole GAY, en tant qu’ « adjointe à la préservation du patrimoine » aura enfin  proposé à la commission  « immobilier et bâtiments », dont elle est présidente,  le vote des crédits de ravalement du mur de l’école Dolet.

Lyon , le 28 février 2017

 

 

Adhérez à l’association laïque des Amis d’Etienne Dolet

Par chèque de 10 € à l’ordre des Amis d’Etienne Dolet, chez Marcel Picquier, 7 avenue Berthelot-69007 LYON

  • (1) cf. l’AN II n° 161 de septembre-octobre 2016, p. 13
  • (2) « pour l’immédiat », comprendre : « demain on rase gratis ! »

Mail du 28 Février adressé à Mme Nicole GAY :

Objet : remise en état du mur de l’école Dolet, permettant la réalisation de la peinture murale Le Banquet des Humanistes.

Madame,

     Après réception de votre courrier du 3 février 2017 nous informant que vous ne pouvez donner suite à notre demande, en l’absence de “financement prévu”, nous souhaitons maintenir notre demande d’audience déposée le 28 décembre 2016.

    Il s’agit pour nous d’apprendre  si vous entendez, en tant qu’adjointe proposer à la Commission municipale “ Immobilier – bâtiments” dont vous êtes présidente, de se prononcer pour que les crédits de réfection du mur de l’école Dolet soient votés et à quelle date.

    Veuillez recevoir l’assurance de nos sentiments les meilleurs.

 - Marcel PICQUIER, président de l’association laïque des Amis d’Etienne Dolet 28 février 2017

Nouvelles de l’ADMD

Assemblée Générale de l’ADMD du Rhône

L’Assemblée Générale annuelle de l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité a eu lieu samedi 25 février à l’Hôtel Mercure, devant une salle comble de 200 personnes, sous la présidence de M. Hubert Sapin et en présence de Jean-Luc Roméro, président national de l’ADMD.

Etait également présent à la tribune M. Jean-Louis Touraine, député du Rhône (auteur d’un amendement en faveur du droit à l’euthanasie et au suicide assisté lors du débat sur la loi Léonetti à l’assemblée nationale).

L’ADMD comptait au 21 février 68742 adhérents en France, dont 2040 dans le Rhône. Un total considérable pour une association peu médiatisée, et au moment où la 3e mouture de la loi Léonetti pouvait faire craindre une baisse d’intérêt pour les questions liées à la fin de vie.

Oui, 3e mouture : lois du 4 juin 1999, du 4 mars 2002 et désormais du 2 février 2016, donnant de nouveaux droits aux patients et aux personnes en fin de vie, mais sans légaliser l’euthanasie ni le suicide assisté.

Comme l’a clairement explique Jean-Luc Roméro, la réalité est l’échec dans les faits de la politique de soins palliatifs. Faute du nombre de lits suffisant, 20 % des patients ont accès à ces soins dans 130 centres répartis sur le territoire. Mais si certaines régions bénéficient d’un taux d’accueil au-dessus de la moyenne (Région Parisienne, Nord dans une moindre mesure, voire le Rhône), c’est que d’autres sont devenues des déserts médicaux. En Guyane, département français, il n’existe aucun accès aux soins palliatifs !

Par ailleurs, si les soins palliatifs sont souvent utiles,  ils viennent aussi en contradiction avec le respect de la liberté de conscience. Ils sont même utilisés pour cela. Nul n’est maître réellement de sa fin de vie.

« Il n’est point de bonheur sans liberté ni de liberté sans courage », expliquait Hubert Sapin dans son allocution d’ouverture. Il poursuivait : « Cette citation de Périclès, homme d’état Grec, certes mort en 429 avant Jésus Christ, résume la philosophie de notre mouvement

Je pense que notre bonheur serait encore plus important et notre vie plus sereine si nous avions cette liberté de pouvoir disposer, véritablement, de notre fin de vie. Pour obtenir cette liberté, il faut du courage. Car il faut se battre, argumenter, discuter  auprès du corps médical qui progresse dans sa pratique en admettant que le patient peut avoir un avis et qu’il faut l’écouter et le respecter. Par contre, les parlementaires  semblent avoir une surdité prononcée concernant la volonté majoritaire de leurs citoyens et électeurs  de choisir leur ultime liberté.  

(…)  L’ADMD va, donc, de nouveau se mobiliser en cette année électorale pour connaître les avis des candidats à l’élection présidentielle et législatives : un site permettra de visualiser les positions prises par les candidats, un meeting (aura lieu) au cours duquel interviendront les candidats ou leur représentant à l’élection présidentielle se tiendra le 18 mars à Paris. Enfin, des semaines de mobilisation auront lieu durant les mois de mars, avril et mai (…) »

La LP du Rhône est intervenu pour rappeler son soutien traditionnel à l’ADMD quant à la revendication de liberté de conscience sur les questions de fin de vie, ce qui rejoint du reste son propre  combat autour de « l’appel des laïques ».

  1. M. Roméro (signataire de l’appel)  a exprimé son accord a expliqué pourquoi l’ADMD avait tenu à inscrire la « laïcité » dans ses statuts. Il a annoncé qu’une délégation de la Libre Pensée sera présente au meeting du 18 mars au Cirque d’Hiver.