Une rencontre a eu lieu le 29 octobre 2024 à 14:30 à l’école de St Martin de Cornas.
Étaient présents : Annick Moulin, Elisabeth Bazin et Luc Gemet représentant le collectif
Solange Fornengo présidente, la trésorière, la secrétaire et 2 adhérents de l’association de sauvegarde du patrimoine de St Martin.
Après une présentation et un historique du collectif et de l’association, nous sommes entrés dans le vif du sujet : les vitraux de RIB : pourquoi voulons-nous qu’ils soient déposés (et aussi détruits mais chaque chose en son temps)
Les échanges ont duré 2h30 et nous pouvons nous targuer de maigres avancées :
- les personnes présentes ne remettaient pas en cause la nécessité d’apporter une réponse et une compensation à ce que nous avons vécu
- cependant la dépose des vitraux n’est pas envisagée.
La raison n’a pas été exposée clairement.
Ce n’est paraît-il pas une question d’argent puisque l’association ne souhaite pas que (comme le diocèse s’y était engagé) la partie financière soit prise en charge par l’église.
Pourtant l’argument avancé par l’association de préservation du patrimoine, c’est que des personnes membres de l’association de préservation du patrimoine ayant versé des sommes importantes pour rénover ces vitraux, leur remplacement n’etait pas envisageable.
Le collectif pense que ce remplacement marquerait un geste fort pour La Défense des victimes de RIB et pour le respect des victimes de pedocriminalité.
Tout comme dans l’affaire abbé Pierre, on change le nom de l’association (abbé Pierre), on change le nom des rues, des places, on efface les portraits,on démonte les statues.
Pas d’honneurs, pas d’hommage pour les pedocriminels, notre combat est légitime !
La présidente a néanmoins concédé à enlever un vitrail sur les 3 de RIB. Ce vitrail serait celui qui représente un enfant nu de dos (agressé sexuellement par RIB).
C’est pour nous insupportable que l’on préfère conserver ces tableaux, ces vitraux.
Mais il faut rester raisonnables, c’est ce que nous suggèrent l’asso du patrimoine et la société française toute entière.
Nous avons donc laissé la balle à l’association du patrimoine qui est dans leur camp désormais. À eux de colporter notre vision et de changer (si elles ils le souhaitent vraiment) les choses.
Tout cela est tellement trop long pour nous…
Nous attendons leur retour pour janvier 2025…
Et je (nous) restons convaincus que rien ne change en France pour la protection des survivantes que nous sommes, pour les survivants que nous sommes mais aussi pour les enfants victimes aujourd’hui de maltraitantes sexuelles…
Ou en tous cas pas assez.
Pour ceux qui gardent un souvenir amer, une colère envers l’INIRR, une manifestation a eu lieu devant la conférence des évêques de France à Paris le samedi 16 novembre 2024 à 14:30.
Notre colère est légitime et n’empêche pas les démarches de reconnaissance et de réparation auprès de l’INIRR.
Les organisateurs (Yolande Dufayet, Francois Devaux / la parole libérée/De la parole aux actes) nous ont permis de rencontrer d’autres associations de victimes, d’autres victimes et mettre en commun nos expériences et nos ressentis.
Pour les vitraux :
- le chantier de Charly est terminé, les vitraux sont remplacés
- Pour Caluire et Loire sur Rhône ,le maître verrier a commencé la réalisation des vitraux de Caluire. Le service communication nous informera et nous conviera lorsqu’ils seront posés. Suivra ensuite Loire sur Rhône…
À ce propos, le diocèse peut prendre en charge les frai s de déplacements pour les trajets que vous engagez pour vous rendre au rendez vous fixés par le collectif (St Martin de cornas, rdv vitraux, etc…)
Nous souhaitons toujours désinscrire les productions de RIB au titre des monuments historiques (Chambost-Allieres). Pour l’instant le ministère de la culture et la DRAC font la sourde oreille, nous prenons ça pour du mépris.
Toutes ces démarches, toutes ces actions n’ont qu’un seul but : nous faire sortir de notre statut de victimes, nous rendre notre dignité.
(Pour le collectif) Luc Gemet