Benoît XVI y va franco

La plus grande béatification de masse de l’histoire à eu lieu à Rome : 498 religieux déclarés martyrs, tués par les républicains aux premiers jours de la guerre civile espagnole. Un million d’Espagnols devaient faire le voyage, 50 000 seulement sont venus (pour beaucoup membres de l’Opus Dei).

D’après Benoît XVI, la cérémonie n’avait rien de politique, seul « l’amour du Christ » la justifiait. On s’étonne de tout ce ramdam suscité en Espagne…

Des auréoles partout

« La sainteté n’est pas réservée à quelques élus » a déclaré le même Benoît XVI à l’occasion de la Toussaint. Du haut de sa fenêtre au Vatican, il a appelé tous les êtres humains à devenir saints. Diable ! Chacun d’entre nous est concerné. Comment faire ? Cela consiste, explique benoîtement le pape,  «  à vivre comme des fils de Dieu en suivant les chemins de la liberté ». Si l’on comprend bien, il faut suivre l’exemple des  nouveaux auréolés espagnols. Après ça, si on s’y met tous, il ne restera pas grand-chose de la République.

D’un autre côté, si la sainteté se démocratise !

Trop de sainteté nuit

Le Père Christian Von Wernich en sait quelque chose. Depuis le 5 juillet dernier, ce prêtre argentin comparaît devant le tribunal de la Plate (Buenos Aires) où il doit répondre de complicité pour 42 enlèvements, 31 cas de torture et 7 assassinats. Entre 1976 et 1983, il s’était pourtant donné le beau rôle : gagnant la confiance des prisonniers, il leur promettait de leur éviter la torture s’ils voulaient bien donner de menus renseignements. Hélas ! la justice de Dieu n’est pas celle des hommes, et il faudra un peu de patience au Père von Wernich pour gagner la couronne du martyr. La justice suit donc son cours, à quand le procès en canonisation ?

 

Saint et iconoclaste

Encore un procès, cette fois en France : l’abbé Michel Cicculo, curé de St-Etienne-du-Grès,  n’avait pas aimé la fresque que le peintre Jacques Descordes avait réalisée dans la chapelle Notre-dame du Château (Bouches-du-Rhône). Les quatre évangélistes s’y trouvaient pourtant représentés sous la forme traditionnelle d’un aigle, d’un lion, d’un taureau et d’un ange. Mais on voyait les couilles du taureau, et l’ange avait de petits seins. Certains auraient déposé un baiser sur l’œuvre d’art, et ç’aurait été déjà un grand crime. Mais « on n’a pas le droit de peindre des horreurs sur une fresque », et l’abbé Cicculo, pris d’un divine colère, a carrément détruit et recouvert la fresque.  Vendredi 16 novembre, l’abbé Cicculo a été condamné à 600 € d’amende.

Le veau d’or est toujours debout !

Voilà ce que doit penser l’Eternel après le détournement de 130 000 euros par le trésorier des Témoins de Jéhovah (Association Vénissieux-sud). Cet argent était destiné à l’acquisition du local de la rue Langevin, dont l’association est locataire et où se réunissent 400 fidèles (Le Progrès – 14/11/07). Compromettre son salut pour une somme aussi dérisoire ! C’est à pleurer.

Elle nous enterrera tous

On se souvient qu’à La Salette, le 22 juillet dernier, un car de pèlerins polonais  avait terminé sa course au bas d’une descente. Bilan de cette visite mariale, vingt-six âmes quittèrent cette vallée (alpine ) de larmes.

La sainte Vierge a récidivé lundi 5 novembre en Espagne. De retour du pèlerinage de Fatima, le car a heurté une voiture et fini au fond d’un ravin : 15 morts et 5 blessés dans un état critique.

Ce n’est pas le moment d’aller à Lourdes.