ECHOS DES BENITIERS AN II JANVIER 2018

 

Pas de parité chez les Rois mages

Non, non, non, non. La présence annoncée d'une drag-queen en pyjama au défilé des Rois mages a fait la grosse polémique en Espagne. Il s’agit d’une chanteuse transgenre. Sa présence dénaturerait cette parade prisée des niňos, auxquels les Rois distribuent bonbons et cadeaux, comme au Tour de France.

C’est pourtant « pour la diversité et l'égalité », motifs généreux, que la drag-queen La Prohibida (« L'Interdite » en espagnol) devait monter sur un char, vêtue d'un pyjama en peluche, lors d'un des 17 traditionnels défilés de l’Epiphanie. Elle n’était pas déguisée en roi mage et de toute façon il y avait 15 autres chars des plus classiques. « L'Épiphanie doit être respectée, comme on respecterait n'importe quelle festivité de n'importe quelle religion », a déclaré José Luis Martinez Almeida, porte-parole du Parti populaire (PP, conservateur), qui a accusé la maire de gauche de « dénaturer Noël ».

Lors des « Cavalcades des Rois » espagnoles, trois personnes déguisées en Gaspard, Melchior et Balthazar montent sur un char, avec toutes sortes de personnages, pas tous liés à la tradition chrétienne.

 A Madrid, l’extrême gauche revisite la parade

Dans le quartier madrilène de Vallecas, la célébration traditionnelle des Rois Mages venant rendre hommage à l’Enfant-Jésus a fait place à un défilé façon gay-pride. Par décision du président du Conseil (élu du parti d’extrême gauche Podemos), la parade des Rois Mages du quartier madrilène de Vallecas a été remplacée par un défilé de « reines mages » organisé par le lobby LGTBQI.

Les trois « reines » choisies par le lobby LGBTQI étaient une drag-queen, une danseuse de cabaret et une fille issue du milieu « hip hop ». Un char plein de couleurs, de paillettes, décoré avec le drapeau arc en ciel du lobby homosexuel, et supportant les trois « reines » en question, voilà le programme prévu.

Avec une Sainte-Famille remplacée par « une famille diversifiée de deux mamans, qui sont en couple, avec leurs jumeaux et les enfants d’une école de danse, entre autres ». Il faut que la société évolue.

 

Papistes !

Une relique de Jean-Paul II a été volée dans l’église de Sainte-Orse, en Dordogne. La boîte en métal doré, installée dans le pilier d’un baptistère moderne, contenait un morceau de tissu de six centimètres sur deux provenant d’une ceinture du pape Jean-Paul II, portée le 13 mai 1981, le jour de l’attentat qui avait failli lui coûter la vie.

La petite église romane du XIe siècle, rénovée, voyait passer des personnes venues se recueillir devant cette relique, offerte par l’abbé Jean-Marc Nicolas, qui préside la commission d’art sacrée du diocèse.

Il existe de très nombreuses reliques de l’ancien pape dans le monde entier : un morceau de tissu imprégné de son sang avait déjà été volé en octobre 2017 dans une église italienne.

 Le vicaire bénit le bar PMU

A la veille de sa béatification, Blaise Pascal, spécialiste des paris et inventeur de la machine à calculer, va être content. A Saint-Genis-Laval, le bar PMU de la Place, rouvert depuis septembre dernier, a été illico baptisé par le vicaire des paroisses de Saint-Genis-Laval et Irigny, accompagné de son diacre.

Une grande première en la matière. « Ce n’est pas seulement un lieu de travail mais aussi de vie », commentait l’homme de Dieu qui a aussi béni les machines du quinté et quelques autres.

 Bénédiction des cartables

Ça fait déjà plus sérieux … au cours d’une messe à Montanay. « Seigneur, nous te présentons chacun notre cartable. Aide-nous à le remplir de connaissances. Aide-nous à avoir aussi de la place pour y mettre notre cœur. Qu’ainsi tout ce que nous avons à apprendre nous aide à faire le bien. » (Le Progrès, 6 septembre 2017)

 Di Falco

Les abus sexuels concernent : principalement : l’Eglise ; accessoirement : les milieux du show-biz.

Mgr Di Falco, 76 ans, ex-évêque de Gap, est à la fois prêtre et vedette des media.

Il était dans l’ordre des choses que ces infortunes lui arrivassent :

Le tribunal de grande instance de Paris a examiné son assignation au civil, un plaignant lui réclamant près de

600 000 euros pour des abus sexuels sur mineur dont il l’accuse dans les années 70. Mgr Di Falco avait été visé en 2001 par une plainte au pénal. Le comédien Pierre-Jean Pagès, 57 ans, l’accusait de viols et agressions sexuelles entre 1972 et 1975, alors qu’il dirigeait le collège privé Saint-Thomas d’Aquin à Paris.

« Dans ce dossier, les faits sont implacables », a plaidé l’avocat du plaignant. « La prescription est le moyen facile d’éviter d’être jugé ». Indiquant que son client voulait demander « des millions », l’avocat a lancé :

« J’aurais préféré un euro symbolique, ç’aurait eu plus de classe ». Il a toutefois réclamé plus de 560 000 euros à Mgr di Falco au titre des préjudices subis.

Le jugement a été mis en délibéré au 12 mars.

 

La chapelle Saint-Michel du château de Moncé, à Saint-Firmin-des-Prés (Loir-et-Cher), a été vendue aux enchères.

Il s’agit de la première vente aux enchères d’une chapelle appartenant à un particulier, d’autant plus insolite que l’acheteur devait s’engager à démonter l’édifice délabré pour le remonter ailleurs. « Il va falloir compter trois mois de travaux pour le démontage de la chapelle » précise l’ancien propriétaire.

 La vente a été un succès. La chapelle Saint-Michel du château de Moncé, à Saint-Firmin des Prés (Loir-et-Cher) a été vendue 20 000 € par le docteur Jacques Waynberg, l’un des pionniers de la sexologie en France. L’acheteuse est une femme habitant la Sologne, qui a une grande propriété, collectionneuse d’objets d’art religieux.

Trois personnes ont participé aux enchères qui ont commencé à 5000 €.

 

Vente à emporter

 Semper eadem

Un prêtre pédophile niçois vient d’être « mis en cause de manière grave par des personnes aujourd’hui adultes », comme l’a fait savoir Jean-Michel Prêtre, procureur de la République. C’est son nom.

Le diocèse avait annoncé la suspension d’un curé de la région de Nice accusé d’attouchements sexuels.

Le 5 février, le parquet de Nice a évoqué « un très grand nombre de victimes potentielles ».

Ce prêtre a longtemps exercé au collège Stanislas, prestigieux établissement niçois, puis a été aumônier dans deux autres établissements scolaires catholiques. A la rentrée 2017, il a été écarté.

 « Miracle » ! … le 70ème reconnu par l'Église catholique

Sœur Bernadette Moriau, aujourd'hui âgée de 79 ans, souffrait du syndrome dit « de la queue de cheval », (la partie terminale de la moelle épinière). Depuis 1987, cela l'empêchait de marcher.

Le miracle est intervenu, selon l'Église, le 11 juillet 2008 et a été annoncé ce 11 février 2018 par l’évêque d'Amiens ( jour de la fête de Notre-Dame-de-Lourdes, et 160e anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous).

À l'unanimité moins une voix, le Bureau Médical International de Lourdes a conclu que la guérison de Soeur Bernadette Moriau « reste inexpliquée dans l'état actuel de nos connaissances scientifiques.» Il y a donc eu une personne pour penser qu’elle était explicable. Il s’en trouve toujours aussi peu, dans les media, pour faire remarquer que des guérisons inexpliquées se produisent dans les hôpitaux publics … hors de tout contexte religieux.