PACIFISME AN II AVRIL 2018

 LE MONUMENT AUX MORTS PACIFISTE DE VILLEURBANNE (Rhône)

Le 11 novembre 1925 est inauguré un monument, à l’issue de trois années d’opposition « entre ceux qui voulaient condamnées explicitement la guerre et ceux qui ne le voulaient pas. » (Cf. la note historique publiée sur le site du Rize+ des archives municipales de Villeurbanne, à l’initiative de l’ALAMPR)

Le 14 février 1922, le Conseil municipal de Villeurbanne, présidé par le maire Jules GRANCLEMENT, militant fondateur, voulait ériger un monument pacifiste : « ... Il ne l’a pas pour perpétuer la mémoire de la guerre, mais celle de nos pauvres soldats morts. » « … un monument simple représentant la douleur et sur lequel ne seront inscrites, en dehors du nom des soldats morts, que des soldats morts, que des inscriptions contre la guerre. … L’inauguration du dit monument devra revêtir un caractère de démonstration de tristesse et non de fête. Seuls y prendront part, le Conseil municipal, les autorités civils et la population, à l’exclusion de tout élément militaire. … » Le maire précisant devant le Conseil municipal : …  le Conseil municipal ne pourrait se trouver en présence de généraux, surtout quand on est pas sûr qu’ils n’ont pas signé les exécutions de Vingré (*). » Les autorités militaires sont exclues et les autorités religieuses ne sont pas invitées.

 

Le 14 octobre 1922 : « Le Comité Villeurbannais du Monument aux morts, dominé par en collaboration avec l’administration municipale de Villeurbanne, a décidé de désigner, par la voie du concours, les artistes auxquels sera confiée l’exécution du monument qu’il se propose de faire édifier à la mémoire des Villeurbannais morts pendant la guerre 1914-1918. Le concours est ouvert entre tous les architectes et sculpteurs domiciliés depuis deux ans au moins, dans le département du Rhône. […] Le monument sera édifié dans le cimetière actuel de la Commune. […] Il devra symboliser le Souvenir et la Douleur. Il ne devra avoir aucun caractère militaire ni religieux et ne comporter aucune inscription contre la guerre. » (Archives municipale Villeurbanne, 1M130 : programme) C’est donc un monument pacifiste expression d’un compromis qui sera érigé grâce au financement largement majoritaire de

la population et inauguré le 11 novembre 1925 avec la participation importante de celle-ci. Inauguration dont la presse départementale ne rendra compte que d’une manière plus que limité, faisant le ‘’service minimum’’ devant l’installation dans ‘’l’ancien cimetière de Cusset’’ de Villeurbanne d’un monument expression de la volonté de la population, dans les années suivant l’immense boucherie que fut pour les peuples de tous les camps la guerre 1914-1918, de refuser le retour des guerres, à travers le mot d’ordre « Plus jamais ça ».

OUI, MAUDITE SOIT LA GUERRE

MAUDITES SOIENT TOUTES LES GUERRES

D’HIER ET D’AUHOURD’HUI, ARRET DES OPEX

(*) Le maire fait ici référence à six soldats fusillés pour l’exemple, à Vingré le 4 décembre 1914. Selon J.Y. Le Naour (Les Fusillés Editions LAROUSSE-2010) : le Général Villaret, commandant le 7e corps d’armée, avait ordonné, pour des soldats repliés : «la cour martiale […] pour l’ensemble de la demi-section […] qui fut exposée au coup de main de l’ennemi, soit vingt-quatre bonshommes ». Un choix arbitraire aboutit à ce qu’« on désigna six victimes au hasard sur les vingt-quatre ». Ils ont été réhabilités le 29 janvier 1921, comme une quarantaine, entre les deux guerres mondiales, sur les 639 exécutés entre 1914 et 1918.                                                                                               Xavier HYVERT, Président de l’ALAMPR.

 

invitation à l’Assemblée Générale

de l’Association Laïque des Amis des Monuments Pacifistes du Rhône

VENDREDI 18 MAI 2018 à 18 heures

Au Palais du Travail, Place Lazare-Goujon à VILLEURBANNE

Salle des conférences (2ème étage)

(Métro Ligne A > Station : Gratte-Ciel – Bus 69 > Station : Mairie de Villeurbanne - C26 > Station Verlaine 4 Août – Parking automobiles municipal à proximité)

 Lors de cette réunion, sera déterminé, le programme d’activité 2018-2019.

Nous définirons les rassemblements pacifistes que nous organiserons dans les 12 mois à venir.

Nous intégrerons dans notre réflexion le monument aux morts pacifiste de Villeurbanne de l’Ancien cimetière de Cusset qui vient s’ajouter à la liste des monuments pacifistes répertoriés dans le Rhône.

Nous définirons également, comment nous mènerons la campagne pour l’érection d’un monument en hommage aux fusillés pour l’exemple sur la ligne de front, l’appel des descendants des fusillés, initiatives de la Fédération Nationale de la Libre Pensée que nous soutenons.         

            Merci, de nous faire part de votre participation à cette réunion en envoyant un message par mail

à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou par téléphone ou sms au 06 76 09 86 44, ou par courrier au

24, rue Marcel Sembat 69100 VILLEURBANNE.

« Des innocents au poteau d’exécution, des coupables aux honneurs » [Monument de Saint-Martin-d’Estréaux]

C’est cette vérité, que nous mettons au jour et faisons connaître aux côtés de la Libre Pensée. Cette vérité décharge la mémoire des fusillés de l’accusation de lâcheté qui a pesé sur eux. Elle démontre qu’ils ont été les victimes des généraux fusilleurs. Des descendants de fusillés pour l’exemple nous font part de l'apaisement que leur apporte ce travail différent. Nous disons comme Pierre Brizon le 14 juin 1917 à la chambre des députés : « Avez-vous fait fusiller les généraux qui ont fait massacrer inutilement nos soldats au cours de l’offensive d’avril ? Je l’ai dit :« nous réclamons la même discipline pour les officiers et pour les soldats. Ne fusillez pas les généraux, je ne le demande pas. Mais ne fusillez pas non plus les soldats au nom de la discipline. »

RÉHABILITATION COLLECTIVE PAR LA RÉPUBLIQUE DES FUSILLES POUR L’EXEMPLE DE LA GUERRE 1914-1918

C’est un combat contre l’injustice : Ces soldats ont été victimes soit des Conseils de guerre spéciaux, où l’instruction était réduite au minimum, quand il existait, où il n’y avait pas de recours en révision, où les circonstances atténuantes n’existaient pas ; soit des Conseils de guerre « réguliers », où même avec quelques possibilités de défense, ils ont été condamnés, non pour un délit particulier, mais pour l’exemple.

Cela suffit pour légitimer leur réhabilitation qu’ont refusé les présidents de la République successifs, jusqu’à celui en exercice actuellement. C’est un combat pour la paix : ces soldats ont été fusillés pour terroriser leurs camarades, les contraindre à faire la guerre et accepter l’horreur de la mort.

Pourquoi, cent ans après, les Fusillés pour l’exemple ne sont-ils toujours pas réhabilités ? On ne peut guère s’étonner du refus de l’armée. La justice, les droits de l’Homme, la vérité ne pèsent pas lourd devant l’ordre, la raison d’État. Pourquoi les responsables politiques se dérobent-ils ? Comment pourraient-ils remettre en cause l’État-Major militaire et dénoncer ses crimes, comment honorer des pacifistes, quand on se fait les champions de la vente d’armes qui sont utilisées au Yémen et ailleurs, quand les dépenses militaires ne cessent de croître, quand on multiplie les opérations extérieures ?

C’est pourquoi nous soutenons l’initiative de la Libre Pensée d’élever un monument en hommage aux Fusillés pour l’exemple.

Un monument, qui les représentera, comme le dit Nicole AURIGNY, présidente de la Fédération de la Libre Pensée de l’Aisne, « au moment de leur mort, témoignera de leur martyre. Il sera à Chauny, ville de l’Aisne, sur la ligne de front. Occupée dès le 1er septembre 1914, cette ville a été systématiquement détruite en février 1917, par le bombardement, puis par le dynamitage rue par rue, maison par maison, avant d’être incendiée.

En 15 jours, il ne restait plus qu’un champ de ruines. Placée sur la ligne Hindenburg, elle fut le théâtre de vifs affrontements avant d’être libérée le 6 septembre 1918. Ce monument sera le symbole de l’injustice dont les Fusillés furent victimes, de leur réhabilitation par le peuple français, par les citoyens, puisque c’est une souscription publique nationale qui en aura permis la réalisation. La vérité de la guerre de 1914, écrite dans la pierre, permettra que l’on se souvienne et qu’on rende leur honneur à tous ces hommes. »

 Résultat de la bataille pour la réhabilitation que nous menons avec l’ARAC, le Mouvement de la Paix, L’Union Pacifiste, de nombreuses sections de la Ligues des Droits de l’Homme, de syndicats CGT et FO, fruit d’une souscription nationale, le monument exprimera le refus de la guerre, de toutes les guerres.

Ce monument rendra leur honneur aux victimes des Conseils de guerre

 SOUSCRIVONS POUR LE MONUMENT AUX FUSILLES POUR L’EXEMPLE A MAIZY, DANS L’AISNE, SUR LA LIGNE DE FRONT !

Ce monument national sera le symbole de l’injustice dont les Fusillés furent victimes, de leur réhabilitation par le peuple français, par les citoyens, puisque c’est une souscription publique nationale qui en aura permis sa réalisation.

Chèque à l’ordre de : « A.E.M.H.F.E. » (Association pour l’érection d’un monument en hommage aux Fusillés pour l’exemple)

Et à envoyer à : Fédération du Rhône de la Libre Pensée 7, rue Major-Martin 69002 LYON