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ÉCHOS des BÉNITIERS

La Femme est l’avenir du Fils de l’Homme

Depuis ce 22 juillet, Sylvaine Landrivon est la nouvelle candidate au poste d’archevêque de la capitale des Gaules. Avec elle, le collectif « Toutes apôtres » a proposé la candidature de sept femmes à des fonctions réservées aux hommes : évêque, nonce, curé, diacre ou prédicatrice laïque.

Sylvaine Landrivon, titulaire d’un doctorat en théologie, rappelle que les premiers évêques n’étaient pas prêtres. Elle non plus, et pour cause. En plus, la maline est divorcée-remariée. Jésus Marie Joseph !

Cette candidature est donc la 2ème après celle de la théologienne Anne Soupa annoncée le 25 juin. Plus de 5 600 personnes avaient signé la pétition de soutien à cette démarche. Parmi les signataires, des catholiques souvent identifiés au courant progressiste, mais aussi des personnalités du monde politique ou médiatique, comme l’écologiste Cécile Duflot.

Était-ce bien le moment ?

Pendant le confinement du printemps 2020, les églises ont été confinées. À Lourdes, les marchands du Temple on a fermé boutique (c’est le cas de le dire). À la reprise il a fallu désinfecter, distancier, sécuriser. Prendre des précautions avec les hosties, le corps du Christ lui-même étant potentiellement pathogène. À Lyon Marie n’a pas fait de miracle. Triste bilan. Échec de la toute-puissance divine.

C’est pourtant début juin que le Vatican a attribué une guérison miraculeuse à Pauline Jaricot (1799-1862). La religieuse lyonnaise peut être proclamée « bienheureuse ».

Les faits : en 2012, une petite Lyonnaise de trois ans avale une saucisse apéritive.  Elle manque de s’étouffer et sombre dans le coma. Grâce au Ciel et au service de réanimation, elle guérit. Au bout d’un an, elle a récupéré. Aux quatre coins du monde, on avait prié Pauline Jaricot d’agir pour la fillette.

Alors, n’aurait-on pas dû mobiliser davantage Pauline Jaricot pendant la crise du coronavirus ?

Nous poserons la question au professeur Raoult.

 

Jésus-Christ reprend des couleurs

L’évêque de Cantorbéry Justin Welby, chef de l’Église d’Angleterre (26 millions de fidèles dans plus de 165 pays) estime que les institutions religieuses devraient reconsidérer les représentations de Jésus en homme blanc.

Sur la BBC Radio 4, il a déclaré que l’Église anglicane et les autres institutions religieuses du monde devraient cesser de montrer un Jésus blanc. Il a observé au cours de ses voyages d’autres représentations. « Vous voyez Jésus dépeint de tant de façons qu'il y a de cultures, de langues et de compréhensions (…) Vous ne voyez pas un Jésus blanc. Vous voyez un Jésus noir ou un Jésus chinois ou un Jésus du Moyen-Orient, qui est le plus juste. » D’accord, mais dans ce cas : juif ou palestinien ?

 

Black Power

Un Jésus noir, pourquoi pas ? La preuve en Afrique : « Le Burundi est une exception parmi d’autres nations, a déclaré le porte-parole de la présidence, car c’est un pays qui a donné à Dieu la première place, un Dieu qui le garde et le protège de tout malheur. »

 

Au revoir les enfants !

Georg Ratzinger, aîné de Benoît XVI, est décédé en Bavière à l'âge de 96 ans, deux semaines après une visite de son pape émérite de frère. Les deux hommes, ordonnés prêtres le même jour en juin 1951, étaient très proches. Ils partageaient l’amour de la musique.

Georg Ratzinger avait suivi une formation poussée en composition et en direction musicale.

De 1964 à 1994, il avait dirigé le chœur catholique des petits chanteurs de Ratisbonne, et s’était retrouvé au centre d'une enquête pour avoir potentiellement abrité maltraitances physiques et agressions sexuelles. Mais il avait assuré n'avoir pas eu connaissance de sévices parmi les enfants.

Frère d’un pape ! On pouvait lui donner le bon Dieu sans confession.

Allah et le coronavirus

Une étudiante de 26 ans, Emna Chargui, a été condamnée le 14 juillet 2020 à Tunis pour « atteinte au sacré ». Verdict : 6 mois de prison ferme et 2000 dinars d’amende (environ 620 euros). Motif : le 4 mai, pendant le confinement lié au Covid-19, elle avait partagé sur son compte Facebook un texte humoristique intitulé « Sourate Corona », parodiant une sourate du Coran et reprenant sa mise en page.

Elle a été menacée sur les réseaux sociaux et fort logiquement, la justice lui a reproché une « incitation à la haine entre les genres, les religions ou les populations ».

À l’origine, le pastiche avait été écrit par un internaute athée algérien vivant en France. 

« Il n'y a pas de différence entre rois et esclaves, suivez la science et laissez les traditions », pouvait-on lire dans le texte présenté comme une page du Coran.

 

"Incitation à la haine entre les religions"

La réaction des autorités n’a pas traîné. Le parquet a immédiatement ouvert une enquête.

Et dès le 5 mai, la jeune femme a été convoquée par la police. Le lendemain, elle a été entendue dans le bureau du procureur par sept enquêteurs, selon l’ONG Human Rights Watch. L’un d’entre eux lui aurait expliqué « qu’il n’y a pas de liberté d’expression quand on touche à la religion ». Résultat : elle est poursuivie pour « atteinte au sacré », « atteinte aux bonnes mœurs et incitation à la violence ».

La justice s’est basée sur l’article 6 de la Constitution selon lequel « l'État s’engage à (…) protéger le sacré et empêcher qu’on y porte atteinte ». En même temps, il est dit que « l'État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience ». Si vous y comprenez quelque chose, écrivez-nous.

Le sabre contre le goupillon

Cela arrive. L'abbé Philippe de Maistre, curé de la paroisse Saint-André-de-l'Europe, à Paris VIIIe, diffusait sur les réseaux sociaux la messe dominicale pour ses paroissiens privés de messe depuis le début du confinement. Le19 avril, en pleine célébration, le curé a vu des policiers faire irruption dans son église pour interrompre la cérémonie.

« Nous étions sept personnes : moi-même, un servant, un chantre, un organiste, et trois paroissiens pour donner la réplique et faire les lectures. Au milieu de la messe, trois policiers armés ont pénétré dans l’église, raconte le père de Maistre. Or, l’autorité de police dans une église, c’est le curé ! À part les pompiers, la police ne peut entrer, tant qu'elle n'est pas appelée par le curé. »

S’il faut maintenant protéger les prêtres des violences policières, juste ciel, où va-t-on ?

 

Don du Ciel

« Loué sois-Tu, ô Seigneur, pour fratello Coronavirus, qui nous a réappris l’humilité, la valeur de la vie et la communion. » C’est la prière adressée par des religieuses de Milan sur le modèle d’un cantique de saint François d’Assise et relayé par les congrégations salésiennes.

 

Vache qui pisse

À New Delhi aussi, on a le sens du sacré. Des fanatiques hindous se sont rassemblés pour boire à grandes lampées de l’urine de vache. Souverain remède contre la pandémie.

 

Armageddon

En Israël, chez les juifs orthodoxes, on a le sens des priorités : « Sans les enfants qui étudient la Bible, le monde ne survivra pas, et ce danger est plus grand que le coronavirus. »