Aimez-vous sobrement

«Le plaisir de manger sert à vous maintenir en bonne santé en mangeant, tout comme le plaisir sexuel est fait pour rendre plus beau l'amour et garantir la perpétuation de l'espèce» écrit le souverain pontife. Critique de «la bigoterie» qui a parfois fait la loi au sein de l'Eglise, le pape François juge que le plaisir culinaire ou sexuel «est simplement divin», dans un livre d'entretiens publié mercredi 9 septembre en Italie. «L'Eglise a condamné le plaisir inhumain, brut, vulgaire, mais elle a en revanche toujours accepté le plaisir humain, sobre, moral», estime le pape.

…Et si on préfère l’excès ?

 «Le plaisir arrive directement de Dieu, il n'est ni catholique, ni chrétien, ni autre chose, il est simplement divin», souligne François. «Le plaisir de manger sert à vous maintenir en bonne santé en mangeant, tout comme le plaisir sexuel est fait pour rendre plus beau l'amour et garantir la perpétuation de l'espèce.»

…Et si contraception il y a ?

François se montre opposé à «une moralité bigote» refusant la notion de plaisir, qui a existé dans l'histoire de l'Eglise catholique mais constitue «une mauvaise interprétation du message chrétien». Cette vision «a fait d'énormes dommages, qui se ressentent encore fortement aujourd'hui dans certains cas», déplore-t-il. «Au contraire le plaisir de manger comme le plaisir sexuel viennent de Dieu.» Il se pose ensuite une grave question : « Et si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour le juger ? »

…Et pour ceux qui ne cherchent rien ?

L’Ange de Barbarin

Anecdote rapportée textuellement dans Le progrès du 23 octobre 2020, où l’évêque du diocèse, Emmanuel Gobillard, évoque la personnalité d’Olivier de Germay, successeur de Barbarin : « C’est un homme très humble, très doux, très à l’écoute. C’est un homme qui aime les gens. Il n’est jamais dans une posture, jamais dans la mise en scène de lui-même, mais très à sa place. »

« Un ange passe, poursuit le journaliste. On ne peut s’empêcher de penser que la personnalité du futur Archevêque de Lyon semble éloignée de celle de son prédécesseur. »

Masques de carnaval

La véritable origine du COVID-19 est enfin trouvée pour l’Eglise orthodoxe grecque. « C’est un coup des intégristes qui veulent en finir avec les orthodoxe ». Quant aux masques, « irrévérencieux envers Dieu » et « symboles des païens», ils sont carrément assimilés des « masques de carnaval. »

Baptêmes invalides

Le baptême de Matthew Hood, prêtre du diocèse de Détroit (Etats-Unis), a été invalidé en août 2020, pour cause de mauvaise formulation. S’ordination a également été invalidée, ainsi que les sacrements qu’il a conférés. Il a été officiellement ré-ordonné le 17 août 2020, dixit le site d’information  Detroit Catholic. Il officiait depuis 2017, suite à une première ordination, après ses études au séminaire.

La formulation utilisée par le diacre Mark Springer était : «Nous te baptisons…» Or, la Congrégation pour la doctrine de la foi stipule en substance que foireux sont les baptêmes qui n’utilisent par la formulation officielle «Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit».

Son baptême était nul et  par conséquent, Hood n’était même pas catholique. Il a été re-baptisé le 9 août. Franchissant les neuf cieux à la vitesse du son, il a reçu les sacrements de l’eucharistie et de la confirmation. Après une semaine, il a été ordonné diacre, puis  prêtre deux jours plus tard, le 17 août.

Cas contacts

Il fallait ensuite chercher à contacter les personnes auxquelles Hood avait administré les sacrements, afin que le mal soit réparé.  Car le Père Hood n’était pas habilité à conférer le sacrement du mariage, des malades, de célébrer des messes, ni à prononcer des absolutions.

Concernant les autres sacrements, les personnes peuvent utiliser un formulaire de contact en ligne sur le site de l’archevêché.

Et dire que certains cherchent à se faire débaptiser !

«Bien que l’on pourrait être tenté de voir dans cette démarche une chicane procédurière, le langage utilisé lors de l’administration d’un sacrement est de la plus haute importance, relève un dignitaire compétent. Un baptême n’est pas juste un symbole ou la reconnaissance de quelque chose qui s’est déjà réalisé. Cela provoque un réel changement dans la personne. Eu égard aux effets produits, nous avons le devoir d’être très précis, autant dans les paroles que dans la forme, l’accomplissement et les objets utilisés».

Allons à l’essentiel

Fin juillet, le diocèse de Santa Fe a prévenu ses prêtres qu’ils risquaient de perdre le droit de prêcher si leurs homélies duraient plus de cinq minutes. Cette mesure édictée par l’évêque vise à réduire le temps des messes pour limiter le risque de transmission du Covid-19.

Des messes plus courtes afin d’éviter que les églises ne soient des clusters de transmission du coronavirus. C’est l’objectif que l’archevêque de Santa Fe (Nouveau-Mexique), a assigné aux prêtres de son diocèse. Et les messes ne doivent pas excéder 30 à 40 minutes.

Voici, le 29 mai, le président Donald Trump posant, bible à la main, devant une église anglicane proche de la Maison Blanche. Depuis le début de son mandat, Trump n’avait jamais  hésité à jouer la partition religieuse pour complaire aux chrétiens (le nombre de catholiques étant évalué à 23% de l’électorat). Tout ça en vain.

La photo faisait suite auxémeutes consécutives à la mort de George Floyd. Le fait d’avoir chassé des manifestants pacifiques au moyen de gaz lacrymogènes pour réaliser le «shooting», avait été critiqué même dans les milieux conservateurs chrétiens.

 

Mauvais perdant !

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Vade retro Joe Biden

Début août, le cardinal américain Raymond Burke, «patron» de l’Ordre de Malte, a appelé à refuser la communion à Joe Biden. Le fait de lui tendre l’hostie, at-il déclaré sur Fox News, serait un «sacrilège» eu égard à ses positions sur l’avortement.  Le cardinal Burke appartient à la mouvance de l’Eglise américaine opposée au pape François et largement favorable à Donald Trump. L’archevêque a envoyé au ce dernier, en juin 2020, une fervente lettre de soutien. Il y affirme notamment que les manifestations de «Black Lives Matter» et le confinement imposé dans le cadre de la pandémie sont des éléments d’une campagne apocalyptique menée par les «fils des ténèbres» contre les «fils de la lumière».